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  Anonymes... Oubliés, disparus... apparus

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Artiste colombienne, née en 1960 à Bogotà et dionysienne depuis quelques années, Constanza Aguirre expose depuis 1984. Dans ses quelque 50 "portraits en noir et blanc, parfois gris et bruns, sur fond noir" et de dimensions identiques, accueillis dans la chapelle de l’ancien carmel de Saint-Denis, un très bel édifice de la fin du XVIIIè siècle, Constanza Aguirre s’exerce à dévoiler "l’humaine épaisseur de vies enfouies" et à redonner vie à "des hommes, des femmes oubliés, disparus, laissés dans l’anonymat".

Sur une partition à quatre voix, servie par une scénographie efficace, ses peintures, accrochées sur une forêt de mats en acier, trouvent des échos et nourrissent à leur tour les écrits, délibérément non signés, de Jean-Luc Raharimanana et de Sami Tchak et les compositions électroacoustiques de Noureddine Boutella. Pendant qu’un dispositif distille des évènements sonores diffusés à un niveau "général" sous la coupole, relayés par un second niveau "ponctuel", à hauteur d’homme, par de petits haut-parleurs insérés dans les mats. Un éclairage aussi judicieux que discret achève de renforcer un sentiment d’unité avec une note de gravité minérale.

Sociologue et romancier, né en 1960 au Togo et établi en France depuis 1986, Sami Tchak est l’auteur de quatre essais et d’autant de romans comme Place des Fêtes, Hermina et La Fête des masques aux éditions Gallimard.
Poète, auteur de théâtre, de nouvelles et d’un roman, né en 1967 à Madagascar, arrivé à Paris en 1989, Jean-Luc Raharimanana poursuit un travail de mémoire sur les difficultés et les souffrances de son île-continent. Il a publié deux recueils de nouvelles, Lucarne (1996), Rêves sous le linceul (1998) et un roman Nour, 1947 (2003), tous trois aux éditions du Serpent à plumes, sans compter L’arbre anthropophage (Joëlle Losfeld, 2004) mêlant essai et fiction.

Né en 1954, Noureddine Boutella vit lui aussi à Paris. Graphiste et architecte d’intérieur de formation, il travaille pour la publicité, l’édition, le cinéma et le théâtre. Il a à son actif des décors de clips (Kutché de Khaled et Safy Boutella 1986, Willy Denzey 2004), de pièces de théâtre (Aziz Chouaki 1999, Tahar Ben Jelloun 1999) et l’architecture intérieure de deux discothèques à Alger (Le Triangle 1985 et Bab ed-Dzira 2001). Attiré à la fois par l’image et le son, Noureddine Boutella est également musicien.
Guitariste réputé que l’on retrouve également aux claviers, compositeur, signant ou collaborant aux arrangements des albums de Aziz Chouaki (88), Dihya (89), Djamel Allam (98) ou Abdy (2002), il a fait plusieurs scènes prestigieuses, en compagnie de son frère Safy Boutella, comme le Nancy Jazz Pulsations (91), le Festival de Jazz d’Angoulême (92), celui de Montréal (93) ou le New Morning à Paris (91, 92, 93). Il a en outre signé des musiques pour la publicité.
"Façonneur d’émotion, dit de lui son compagnon de route Aziz Chouaki, Noureddine Boutella ressemble à ces vieux dinandiers de Cordoue, sans relâche appliqués à l’ouvrage, pour lui insuffler une âme, lui donner vie."



 2008 > Colombie

 17 janvier - 16 fevrier 2007, Ile de la Réunion / Le Port / Cour des Docks - Hangar D2, Renseignements : 0262 42 86 62
 27 octobre - 11 décembre 2005, Saint-Denis / Chapelle des Carmélites, (Musée d’art et d’histoire), 22 bis, rue Gabriel, 93200 Saint-Denis

 


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