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  La Guerre d’Algérie 1954-2004, la fin de l’amnésie

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Lors d’une récente rencontre sur l’accessibilité des fonds d’archives en Algérie et en France, Benjamin Stora estimait que "le travail historique est difficile, mais il se mène désormais entre les historiens des deux rives, dans une écriture à deux voix, sur le modèle d’une réconciliation mémorielle accomplie sur le terrain scientifique". Cinquante ans après le début de la guerre d’Algérie, le temps d’une génération, cet ouvrage dirigé par deux historiens français et algérien se veut "une sorte "d’inventaire" sur la production des savoirs les plus récents touchant à cette période". Structuré autour de quatre grandes sections, "Institutions", "Acteurs", "Violences", et "Représentations", il fait intervenir vingt-cinq chercheurs avec pour objectif de "scruter les mémoires blessées de cette guerre, de situer le niveau de responsabilités et de souffrances de chacun des groupes concernés, à partir notamment de sources originales, des ouvrages publiés".
Dans la dernière partie touchant aux représentations d’une guerre "qui n’a pas été suffisamment nommée, montrée, assumée dans et par une mémoire collective", Malika Dorbani observe les liens entre "la guerre d’Algérie et les arts plastiques", pendant que Charles Bonn sonde "le roman algérien de langue française, du thème historique de la guerre à la guerre littéraire des discours". A leur suite, Claire Mauss-Copeaux et Marie Chominot interrogent respectivement "les photographies d’appelés", c’est-à-dire des photos d’amateurs produites par le contingent, conservées dans des archives privées et largement sous exploitées, et le "film" de la guerre à travers les débuts du conflit dans l’hebdomadaire illustré Paris Match (nov 1954-juil. 1956).
Dans son article, Une utopie méditerranéenne, Jean-Jacques Gonzalès revient, quant à lui, sur les positions très commentées d’Albert Camus durant cette période. La section se clôt sur "l’enseignement" de cette guerre, par Jean-Pierre Rioux, et un "Panorama" des archives d’Algérie dressé par Abdelkrim Badjadja.



 La Guerre d’Algérie 1954-2004, la fin de l’amnésie
Sous la direction de Mohammed Harbi et Benjamin Stora
(Paris, Robert Laffont, 2004)

 


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