Cinéaste et documentariste, auteur de près de cinquante films sur le monde du travail, Maurice Failevic s’est éteint le 27 décembre 2016 à Paris, à l’âge de 83 ans.
Diplômé de l’Institut des hautes études cinématographiques (Idhec, devenu la Fémis) en 1957, entré à la RTF en 1962, Maurice Failevic est récompensé par la Semaine de la critique du Festival de Cannes en 1975, pour De la belle ouvrage (1971), un téléfilm sur la révolte d’un ouvrier dont la vie et les convictions sont perturbées par un changement technique dans son travail, et Gouverneurs de la rosée, adapté du célèbre roman de l’écrivain haïtien Jacques Roumain.
Militant du parti communiste français depuis 1953, il fut également le compagnon de route de Marcel Trillat, ex-journaliste de France 2 et documentariste. Tous deux ont cosigné 300 jours de colère (2002) et L’Atlantide, une histoire du communisme (2011).
On doit également à Maurice Failevic C’était la guerre, une production franco-algérienne qui croise les regards de deux scénaristes, Commandant Azzeddine et Jean-Claude Carrière, et de deux réalisateurs, Ahmed Rachedi et Maurice Failevic, sur la guerre d’Algérie. Le film, tiré d’On nous appelait fellaghas de Commandant Azzeddine et de La Paix des braves de Jean-Claude Carrière, met en scène un jeune Algérien qui a rejoint le maquis et celle d’un appelé français, instituteur dans le civil. Coproduit par France 2, C’était la guerre s’est vu décerner le Fipa d’or, à Biarritz en 1993.
Maurice Failevic fut enfin directeur du département réalisation de l’école de cinéma la Fémis, de 1986 à 1995. (Crédit Photo : Maurice Failevic en 2005, Jacques Demarthon / AFP)
– C’était la guerre de Maurice Failevic et Ahmed Rachedi
(2 x 90 min., Fr/Alg, 1992)
Scénario Jean-Claude Carrière, Commandant Azzedine, Amazit Boukhalfa, Maurice Failevic, Ahmed Rachedi, d’après le livre de
Jean-Claude Carrière
La Paix des braves et le livre du commandant Azzedine On nous appelait Fellagas
Avec Benoit Giros (Gachon), Kamel Rouini (Ali), Nicolas Abraham (Blanchot), Roland Amstutz (le colonel), Yves Aubert (le capitaine Colas), Gérard Bignon (Mijolle), Gérard Dauzat (un capitaine SAS)