"Nous sommes en 2004. Ali Benflis, ancien Premier ministre et Secrétaire général du FLN, déterminé et sûr de lui, se lance dans la campagne présidentielle. Parmi les 5 candidats de l’opposition, il est le challenger du président sortant Abdelaziz Bouteflika.
Sur fond de division au sein du FLN et d’hésitations de la hiérarchie militaire entre les deux candidats, Ali Benflis et son équipe de campagne tentent de re-mobiliser une population qui s’est massivement détournée de la scène électorale, épuisée par le chaos social. Ali Benflis et « son FLN » découvrent alors les joies simples de la vie algérienne avec le reste de la population, marginalisée, victime de la censure des médias nationaux, de la matraque, de la justice, de l’administration, des coups tordus des services de sécurité et du grand jeu international..."
On a beaucoup spéculé sur la possibilité de vagues et d’une contagion démocratiques dans le monde arabe, avec l’offensive américaine en Afghanistan et en Irak, mais pour Malek Bensmaïl, "l’idée de vagues démocratiques fondée sur « la théorie des dominos » n’est qu’un leurre ; les élections ont fleuri, mais il s’agit en fait d’une démocratie procédurale qui coexiste avec un recul net de la tolérance et du pluralisme dans ces pays...". Durant l’élection présidentielle d’avril 2004 en Algérie, le réalisateur s’est proposé de planter sa caméra au sein du QG de campagne de l’opposant Ali Benflis, le challenger du président Bouteflika.
En s’installant, avec l’aval du candidat Benflis, là où "jamais une caméra et un micro n’avaient été en Algérie aussi haut dans la pyramide du système politique", Malek Bensmaïl s’est efforcé "d’observer la bataille « démocratique » pour tenter de "mieux saisir « l’évolution démocratique » et mieux comprendre « la mécanique du pouvoir »". Son film, sur ce qui était présenté comme la "première campagne électorale présidentielle « pluraliste » en Algérie", est en soi une première dans le monde arabe.
Malek Bensmaïl est allé suivre cette élection pour TV 5 Monde et La Chaîne parlementaire. Son film aurait été déprogrammé à deux reprises en avril puis en octobre 2005. "On m’a fait comprendre que le film pouvait gêner les relations diplomatiques avec l’Algérie, tant que le traité d’amitié n’était pas signé. Pourtant, mon film n’est pas un pamphlet", a déclaré le réalisateur dans un entretien accordé au magazine L’Express du 23 février dernier. Selon lui, "Les diffuseurs ont fait preuve d’un excès de précautions".
> Le grand jeu de Malek Bensmail (90’)
– 20 février 2013 à 15h, Projection en présence du réalisateur, Alger / Institut français – 27 mars 2010, "Nouveaux cinémas d’Algérie" : Malek Bensmail • Tariq Teguia • Rabah Ameur-Zaimeche, Nantes / Le Cinématographe – 5 novembre - 6 décembre 2009, "Cinéma(s) d’Algérie" à Marseille, par l’association Aflam
– 7 avril 2007, 2è Festival Doc à Tunis, organisée par l’Association Ness El Fen
Aucune
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