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L’Etoile d’or du 6e Festival du film de Marrakech est revenue à Der Rote Kakadu (Le Perroquet rouge) de l’Allemand Dominik Graf, qui raconte "une histoire d’amour qui se passe à Dresde en 1961, en Allemagne de l’Est". Son acteur principal, Max Riemelt, a quant à lui été récompensé du Prix d’Interprétation masculine. Le Prix d’interprétation féminine a été décerné à la Sénégalaise Fatou N’diaye pour son rôle dans Un dimanche à Kigali (A Sunday in Kigali) du Canadien Robert Favreau. Le Prix du jury enfin est allé à Hirtia va fi albastra (Le Papier sera bleu) du Roumain Radu Muntean.
Composé en particulier de Jamel Debbouze, Yousry Nasrallah et Sandrine Bonnaire, le jury du 6e Festival international du film de Marrakech était présidé par le cinéaste Roman Polanski. Réalisateur et comédien, mais aussi metteur en scène de théâtre et d’opéras, auteur de dix-sept longs métrages et presque autant de succès comme Le Couteau dans l’eau (1962), Rosemary’s Baby (1968), Chinatown (1974), Tess (1979), Frantic (1988) ou Lunes de fiel (1992), Roman Polanski s’est vu décerner une avalanche de prix pour Le Pianiste (2002), un film récompensé d’une Palme d’or, de 3 Oscars, de 7 César et de 2 British Academy Film Awards (Bafta).
Avec The Departed (Les Infiltrés) de Martin Scorsese en projection d’ouverture hors compétition et Mon meilleur ami de Patrice Leconte en clôture, Marrakech 2006 a donné à voir quelque 120 films. 15 d’entre eux, représentant l’Allemagne, le Danemark, l’Espagne, la France, la Roumanie, la Suisse, l’Italie, l’Iran, la Malaisie, la Thaïlande, le Brésil, le Canada, les Etats-Unis et le Maroc, étaient en compétition pour l’Etoile d’or. Cinq films marocains figuraient dans la sélection dont deux en compétition. Il s’agit de Wake up Morocco de Narjiss Nejjar et WWW-What a wonderful world de Faouzi Bensaïdi.
Le Festival, qui a consacré sa rétrospective au cinéma italien des années 1940 à nos jours (42 films) et une section devenue régulière (Taj Mahal) dédiée au cinéma indien, a rendu plusieurs hommages et d’abord à la comédienne Susan Sarandon. L’interprète mémorable de Thelma et Louise de Ridley Scott (1992), qui a joué dans une cinquantaine de longs métrages, fut oscarisée en 1995 pour La Dernière marche de Tim Robbins.
Un second hommage a été consacré à l’une des grandes figures du cinéma égyptien, le cinéaste Tewfik Salah à qui l’on doit Dâr al-Mahâbîl (La Ruelle des fous, d’après Naguib Mahfouz, 1955), Yawmiyât nâ’ib fi-l-aryâf (Journal d’un substitut de campagne, d’après Tewfik el-Hakim, 1968), Al-Makhdû’ûn (Les Dupes, d’après Rijâl fi-shams de Ghassan Kanafani, 1972) ou plus près de nous Al Ayâm at-tawila (Les Longues journées, 1981). D’autres hommages enfin ont été rendus au Chinois Jia Zhang Ke, Lion d’or à Venise 2006 pour Sanxia Haoren (Still Life), et au comédien marocain Mohamed Majd.
Au chapitre stars et paillettes, Marrakech 2006 a accueilli Monica Belluci, Martin Scorsese, Roberto Benigni et Ajay Devgan et Kajol Mukherjee-Devgan, le célèbre couple du cinéma indien auquel un hommage a également été rendu. Du côté des projections hors compétition, on pouvait relever Indigènes de Rachid Bouchareb, L’Immeuble Yacoubian (Omaret Yacoubian) de l’Egyptien Marwan Hamed, Babel d’Alejandro González Inárritu, qui a été tourné au Maroc, Omkara de Vishal Bharadwaj, une adaptation d’Othello avec Ajay et Kajol Devgan en présence du réalisateur, ou la trilogie Matrix des frères Larry et Andy Wachowski présentée par l’acteur Lawrence Fishburne sur la place Jamâa El Fna.
– 1er - 9 décembre 2006, 6e Festival international du film de Marrakech |