Jusqu’au 10 janvier 2019, au Metropolitan Museum de New York, l’exposition Delacroix présentait la riche variété de thèmes abordés par l’artiste au cours de plus de quatre décennies d’activité. Parmi plus de 150 peintures, dessins, estampes et manuscrits, dont beaucoup n’ont jamais été vus aux États-Unis, on pouvait y des peintures emblématiques comme "La Grèce sur les ruines de Missolonghi" (1826), "Les Femmes d’Alger dans leur appartement" (1834) et "Médée furieuse ou Médée sur le point de tuer ses enfants" (1838).
Première grande rétrospective à Paris consacrée à Delacroix (1798-1863) depuis le centenaire de sa mort, en partenariat avec le Metropolitan Museum of Art de New York, l’exposition au Musée du Louvre présentait quelque 180 œuvres retraçant l’ensemble de la carrière artistique du maître, "des grands coups d’éclat qui firent la célébrité du jeune artiste aux Salons des années 1820, jusqu’aux dernières compositions religieuses ou paysagées, peu connues et mystérieuses".
Au printemps 2016, la National Gallery de Londres présentait "Delacroix and the Rise of Modern Art", la première rétrospective dédiée au maître français depuis 50 ans. Elle se proposait de mettre en lumière son influence sur la peinture de la fin du XIXe jusqu’au début du XXe siècle, des futurs impressionnistes à Picasso et Matisse. Sur la soixantaine de tableaux exposés, plus du tiers étaient de Delacroix, avec notamment un "Autoportrait" (1837), "La Mort de Sardanapale" (1846) et la "Chasse aux lions" (1861). Les toiles provenaient d’une trentaine de musées, dont le Louvre et le Musée d’Orsay à Paris, le Metropolitan Museum of Art de New York et le Musée Van Gogh d’Amsterdam.
L’exposition a été réalisée en collaboration avec le Minneapolis Institute of Art où elle a été montrée l’hiver précédent.
Peintre, aquarelliste, dessinateur, lithographe et écrivain, le futur chef de file de l’école romantique se fait remarquer dès son premier Salon en 1822. Son fameux Dante et Virgile aux enfers qui a reçu un accueil mitigé fit néanmoins date. Delacroix récidive deux ans plus tard avec Scènes des Massacres de Scio (Musée du Louvre), avant de connaître l’échec avec La Mort de Sardanapale (Musée du Louvre) au Salon de 1827.
Né en 1798 près de Paris, Eugène Delacroix est considéré comme l’un des artistes les plus considérables de son siècle. Avant le voyage en Afrique du Nord, on ne connaissait à l’auteur de La Grèce expirant sur les ruines de Missolonghi (1826, Musée des Beaux-Arts de Bordeaux) que celui effectué en Angleterre en 1825. Delacroix se voit proposer d’accompagner le comte Charles de Mornay, envoyé de Louis-Philippe au Maroc, en mission diplomatique auprès du sultan Moulay Abd er-Rahmane. Comme il était d’usage à l’époque, Delacroix est choisi en qualité de peintre pour accompagner et fixer les grands moments de cette ambassade.
Ce voyage de près de six mois en Afrique du Nord devait exercer une influence profonde sur toute l’œuvre ultérieure de l’artiste. De janvier à juin 1832, le périple le mène pour l’essentiel à Meknès et Tanger au Maroc, mais aussi à Cadix et Séville dans le sud de l’Espagne et enfin à Oran et Alger récemment conquises, lors de deux brèves escales de trois jours chacune.
C’est de la courte halte à Alger, du 25 au 28 juin, que naîtra Femmes d’Alger dans leur appartement, auquel il travaillera deux ans d’après notes et croquis.
Quinze ans après le séjour d’Alger, le peintre donne une seconde version des Femmes d’Alger (1849, Musée Fabre de Montpellier). Jusqu’à sa mort en août 1863, témoin La Perception de l’impôt arabe cette année-là, Delacroix ne cessera d’exploiter les images de son "voyage d’Orient".
Même si, de son vivant, Delacroix n’a pas fait l’unanimité de la critique, à l’heure de sa disparition, son œuvre de facture classique habitée de ferveur romantique a déjà marqué son siècle.
Avec l’ouverture du Louvre-Lens (4 déc. 2012) où il a servi de Joconde, en compagnie de chefs-d’œuvre comme le Portrait de Balthazar Castiglione de Raphaël ou La Madeleine à la veilleuse de Georges de La Tour, l’un des clous de la visite était assurément La liberté guidant le peuple peint par Eugène Delacroix en 1830. Cette grande toile (325 cm x 260 cm), qui a illustré les billets de cent francs de 1978 à 1995 et inspiré la Marianne des timbres poste, est resté un an, avec 205 autres trésors du Louvre où il a bien fallu la remplacer. La liberté guidant le peuple est retournée au Louvre (décembre 2013). Elle devait faire partie d’un ensemble d’œuvres prêtées par la France à la Chine, dans le cadre du cinquantième anniversaire de la République populaire proclamée le 27 janvier 1964.
Auparavant, le 7 février 2012, peu avant la fermeture, une visiteuse a écrit au marqueur sur le célèbre tableau avant d’être interpellée. Après quelques heures de restauration, la direction du Louvre a annoncé que l’inscription était fort heureusement "superficielle", qu’elle est "restée en surface du vernis sans atteindre la couche picturale" et qu’elle a été "intégralement retirée".
Une autre actualité de Delacroix a tenu au vol à Paris d’une toile de petit format intitulée Les Arabes d’Oran (1837). Le vol a eu lieu, le 30 novembre 2012, dans une galerie de la rue Saint-Honoré (Paris 1er) où elle était exposée. L’œuvre a été retrouvée en juin 2013 à Belgrade (Serbie) et le voleur mis en examen .
Durant l’automne 2012, au Musée Condé de Chantilly qui possède, notamment, plusieurs tableaux orientalistes de Delacroix ainsi que son précieux album de voyage au Maroc en 1832, l’exposition "Delacroix et l’aube de l’orientalisme" explorait la naissance de ce mouvement pour "mieux comprendre ces premiers artistes qui portèrent leur regard au-delà de l’Europe", comme Decamps, Marilhat, Dauzats, Vernet et Fromentin.
Jusqu’au 15 janvier 2012, la Fondation Caixa à Madrid a accueilli la plus importante rétrospective consacrée à Delacroix depuis celle du centenaire au Louvre à Paris (1963). Intitulée "Exposición Delacroix" (1798-1863), elle proposait une vue d’ensemble unique de la carrière d’une grande figure de la peinture romantique et d’un artiste innovant. Parmi les 130 œuvres présentées thématiquement, l’exposition a réuni l’ensemble des grandes œuvres orientalistes de Delacroix avec des tableaux très rarement, -voire jamais-, prêtés, comme Femmes d’Alger dans leur appartement et La Mort de Sardanapale (Musée du Louvre) et La Grèce sur les ruines de Missolonghi (Musée des Beaux-Arts de Bordeaux). L’exposition a été réalisée avec le concours des Offices de Florence, du Musée d’Orsay, du British Museum, de la National Gallery de Londres et du Metropolitan Museum de New York.
– 17 February – 22 May 2016, "Delacroix and the Rise of Modern Art", London / National Gallery
– 9 décembre 2015 - 7 mars 2016, Delacroix et l’antique, Paris / Musée national Eugène-Delacroix – October 18, 2015 - January 10, 2016, Delacroix’s Influence : The Rise of Modern Art from Cézanne to van Gogh, Minneapolis Institute of Art – 5 novembre 2014 - 2 février 2015, "Objets dans la peinture, souvenir du Maroc", Paris / Musée Delacroix – 5 juillet - 13 octobre 2014, "La Couleur sous la lumière de l’Orient : de Delacroix à Matisse", Saint-Tropez / Musée de L’Annonciade, Place Grammont, 83990 - Saint-Tropez, Tel. : +33 (0)4 94 17 84 10
– 11 décembre 2013 - 17 mars 2014, "Delacroix en héritage. Autour de la collection d’Étienne Moreau-Nélaton", Paris / Musée Delacroix – 14 mars 2013, "Passeurs des deux rives" : Delacroix et les "Femmes d’Alger", par Malika Dorbani-Bouabdellah, historienne de l’art, ancienne conservatrice du musée national de Beaux-Arts d’Alger, collaboratrice scientifique du musée du Louvre, Modération : Mustapha Laribi, journaliste, Alger / Institut français
> En partenariat avec www.algeriades.com – 12 décembre 2012 - 18 mars 2013, Eugène Delacroix | Othoniel, Creten : "Des fleurs en hiver", Paris / Musée du Louvre – 29 septembre 2012 - 7 janvier 2013, "Delacroix et l’aube de l’orientalisme", Chantilly / Musée Condé / Salle du Jeu de Paume
– 7 mars - 8 juillet 2012, "Les Juifs dans l’orientalisme", Paris / Musée d’art et d’histoire du judaïsme – 14 February - 20 May 2012, "Eugène Delacroix" (1798-1863), Barcelone / CaixaForum – 7 décembre 2011 - 19 mars 2012, "Fantin-Latour, Manet, Baudelaire : l’hommage à Delacroix", Paris / Musée Eugène-Delacroix
– 19 October 2011 - 15 January 2012, "Eugène Delacroix" (1798-1863), Madrid / CaixaForum – 27 mai - 28 août 2011, "De Delacroix à Matisse, l’orientalisme en Europe", Marseille / La Vieille Charité, 2, rue de la charité 13002, Tel. : 04 91 14 58 80
– 12 mars - 22 mai 2011, "De Delacroix à Marquet", Le Havre / Musée d’art moderne André Malraux (MuMa)
– 15 octobre 2010 - 9 janvier 2011, "De Delacroix à Kandinsky, l’Orientalisme en Europe", Bruxelles / Musées royaux des Beaux-Arts de Belgique – 26 mars - 4 juillet 2010, "Les Orientales", Paris / Maison de Victor Hugo, 6, place des Vosges, Paris 4e, 01 42 72 10 16
– 16 décembre 2009 - 5 avril 2010, Une passion pour Delacroix, La collection Karen B. Cohen, Paris / Musée national Eugène Delacroix – 9 octobre 2008 - 2 février 2009, "Picasso, Paris / Musée du Louvre / Aile Denon, 1er étage
– 9 avril - 5 juillet 2004, "Dante et Virgile aux enfers" d’Eugène Delacroix, "Eugène Delacroix, dessins du Louvre", Musée du Louvre, Paris
– 1er novembre 2003 - 1er février 2004, Eugène Delacroix : rétrospective, Staatliche Kunsthalle Karlsruhe – 17 octobre 2003 - 19 janvier 2004, "De Delacroix à Matisse. Dessins du musée des Beaux-Arts d’Alger", Musée du Louvre, Paris
– 17 octobre 2003 - 18 janvier 2004, "L’Algérie des peintres, de Delacroix à Renoir", Institut du monde arabe, Paris
– 13 juin - 15 septembre 2003, "Hommage aux amis du musée Delacroix. Dans l’intimité du maître", Musée national Eugène Delacroix, Paris
Aucune
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