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  Mémoires de la chair d’Ahlam Mosteghanemi

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"Hymne à une ville perdue, Constantine, fresque poignante de l’Algérie de ces cinquante dernières années, Mémoires de la chair est d’abord une brûlante histoire d’amour.
Khaled, le narrateur, un ancien moujahid de la guerre d’indépendance, a perdu un bras au combat à l’âge de vingt-cinq ans. Dégoûté de la corruption algérienne, il vit en exil à Paris où, vingt ans plus tard, il est devenu un peintre apprécié. Soudain surgit, à l’occasion du vernissage d’une de ses expositions, Ahlam, la fille de son ancien chef de maquis Si Tahar, mort en action, celle qu’il avait connue bébé et qui est maintenant devenue une jeune fille coquette et séduisante. Le cœur de Khaled s’embrase : Ahlam représente tout à la fois pour lui La Femme, l’Algérie, Constantine la ville bien-aimée qu’il ne cesse de peindre sur ses toiles, et, de manière générale, sa propre jeunesse : un passé douloureux et exaltant, tissé de luttes, de fierté, d’idéal et d’espoir.
De rendez-vous en rendez-vous nourris de confidences réciproques, d’évocations du passé et de débats d’idées (Ahlam écrit des romans pour, dit-elle
, « tuer les souvenirs, et se débarrasser des hommes devenus trop encombrants »), un lien se noue peu à peu entre Khaled et la fille de Si Tahar, une sorte d’amitié amoureuse qui reste chaste, au grand désespoir de Kahled. Car Ahlam ne semble prête à s’offrir que pour mieux se dérober. D’abord parce qu’elle a une liaison avec Ziad, un poète palestinien que Khaled révère, ensuite parce que ses parents décident de la marier, à Constantine, à un gros bonnet du régime - incarnation de tout ce que Khaled exècre (l’argent, la corruption, une modernité sale et médiocre.). Il se rendra pourtant à Constantine pour assister à ce mariage - torture et délice mêlés - et la jeune femme lui avouera avec légèreté le lendemain de la cérémonie que finalement, oui, elle l’a aimé... malgré tout. Khaled rentrera seul à Paris pour écrire à son tour ces Mémoires de la chair et peut-être se délivrer lui aussi d’une histoire obsédante." (Présentation de l’éditeur)



 8 mars 2003, Rencontre avec l’auteur, en compagnie de Zineb Laouedj, Waciny Laredj et Benamar Mediene, Paris / Centre culturel algérien


Mémoires de la chair (Dhakirat el-djassad |ذاكرة الجسد)
d’Ahlam Mosteghanemi
Traduit de l’arabe par Mohamed Mokeddem
(Paris, Albin Michel, 2002)
(Beyrouth, Dar al-adab, 1993)

 


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