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  18e Salon international du livre d’Alger

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Avec la Belgique à l’honneur et la Chine pour la première fois, plus de 600 exposants de 49 pays et quelque 260 maisons d’édition algériennes ont participé au 18e Salon international du livre d’Alger (SILA), du 31 octobre au 9 novembre au Palais des expositions des Pins maritimes (Safex). Parmi les exposants étrangers, il y avait lieu de relever la forte présence de la France avec 279 éditeurs annoncés, suivie par l’Égypte avec 106 éditeurs, le Liban avec 77 éditeurs, la Syrie malgré l’état de guerre civile avec 36 éditeurs et enfin l’Arabie saoudite, la Tunisie et le Maroc avec respectivement 21, 19 et 15 éditeurs.
Repoussée d’un mois à la fin d’octobre, avec pour devise "Ouvre-moi au monde" et le maintien de l’accès gratuit, cette édition s’articulait autour d’un pavillon central de 8000 m² utiles où tout le monde voulait être, avec trois espaces "littérature", "histoire/actualités" et "esprit panaf" dévolus aux animations.

Les 7 et 8 novembre, un colloque international sur "L’Afrique dans les littératures et les arts" a eu lieu à l’hôtel Hilton, à proximité du Palais des expositions. Outre un "état des lieux" du continent, une trentaine de communications ont abordé "l’Afrique dans les arts" et dans "la littérature postcoloniale".
Le 6 novembre s’est tenue une rencontre débat sur la situation actuelle des pays arabes, en présence notamment de l’écrivain égyptien Adel Rifaat (connu avec Bagat Elnadi sous le pseudonyme commun de Mahmoud Hussein), de l’économiste égyptien Samir Amin, de l’historien algérien Hassan Remaoun, du sociologue algérien Lies Boukraa et de l’ancien militant libanais Anis Naccache dont l’invitation a soulevé la protestation d’un journaliste qui a rappelé son arrestation et son emprisonnement en France pour tentative d’assassinat sur la personne de l’ancien Premier ministre du shah d’Iran, Shapour Bakhtiar, en 1982, avant d’être élargi en 1990.
Le 31 octobre, une journée d’échanges et de débats a été consacrée à la traduction en compagnie des écrivains Mohamed Sari et Wassiny Laaredj, du Russe Dimitri Mikoulski, du Marocain Idris Allouche et du Français Marcel Bois, linguiste et traducteur de romans (de l’arabe au français) de Abdelhamid Benhedouga, Tahar Ouettar, Brahim Saadi et Waciny Laredj.

Parmi de nombreux rendez-vous qui s’annonçaient passionnants, citons une table ronde sur "Les Nouvelles Formes de domination" (9/11) a réuni Régis Debray, Michel Colon, Jean Bricmont, Slimane Zeghidour, Ahmed Benaoum, Pierre Conessa, Tarek Ali, Hassan Remaoun, une conférence sur "Le Nouveau Gouvernement du monde" (1/11) par l’économiste et ancien ministre libanais, Georges Corm, une conférence sur l’"Etat de la recherche scientifique en France sur l’histoire de l’Algérie colonisée" (2/11) par les historiens français Sylvie Thénault et Emmanuel Blanchard et une rencontre avec l’écrivaine sud-africaine Zoé Wicomb, autour de son parcours (4/11).

Outre Mouloud Feraoun (8/11), dont nous commémorons le centenaire de la naissance en 2013, des hommages ont été rendus à des personnalités disparues, cette année, comme la poétesse Zhor Zerari (31/10), l’écrivaine Yamina Mechakra (1/11), le comédien Habib Reda (1/11), le parolier Mustapha Toumi (8/11), le Dr Pierre Chaulet (7/11), l’écrivain-militant Henri Alleg (2/11), l’avocat Jacques Vergès (5/11), ainsi que le poète syrien Suleiman al-Aïssa (3/11).

Le salon s’est tenu alors que le "Projet de loi relative aux activités et au marché du livre", venait d’être adopté en Conseil des ministres le 29 septembre. Si la plupart des intervenants de la chaîne du livre appellent de leur vœux une réglementation de l’activité de production et de diffusion du livre dans un secteur qui souffre notamment de l’absence de mesures incitatives et de soutien de l’Etat (aides directes, abattements fiscaux, soutien à la promotion et à la diffusion, etc.), beaucoup voient, d’abord, dans ce projet de loi un arsenal supplémentaire de mesures d’encadrement et de contrôle administratif, assorti d’amendes de 20 000 DA à 1 000 000 DA pour les contrevenants.

Sur 62 articles visant "la mise en place d’un cadre normatif à caractère législatif destiné à pour encadrer toutes les activités de la chaîne du livre", 17 sont de nature bureaucratique, voire ouvertement répressive, qui viennent compliquer l’activité déjà passablement malmenée de nombreux professionnels, éditeurs, importateurs, libraires et responsables de bibliothèques. Sont ainsi soumises à "autorisation" ou "déclaration" préalables, les activités d’édition, d’impression, les importations de livres, les bibliothèques privées, les dons de livres étrangers, les livres religieux, les livres scolaires, les achats de livres hors wilaya, les marges bénéficiaires des distributeurs et éditeurs, l’organisation de salons et foires du livre.

L’éditeur et libraire Boussad Ouadi, qui recense les 17 articles en question, estime que "plusieurs dispositions de ce texte sont de nature à mettre en danger le développement des métiers du livre dans notre pays. Un esprit contraignant, répressif et attentatoire aux libertés individuelles et collectives protégées par la constitution, imprègne la plupart des articles de ce projet". Le Syndicat national des éditeurs du livre (Snel), qui y voit "le retour du monopole, la confiscation des libertés et la destruction des initiatives", considère le texte comme "punitif et préjudiciable au citoyen dans ses droits constitutionnels. Pour l’universitaire Hadj Meliani, "ce texte consacre, en premier lieu, une constante de la politique culturelle en Algérie, celle d’une centralisation administrative et institutionnelle et d’un encadrement législatif avec son corollaire pénal dissuasif, pour ne pas dire tatillon".
Qu’on en juge : l’article 13 stipule que "l’introduction en Algérie de livres destinés au public pour lecture ou consultation, par les organismes étrangers, les représentations diplomatiques accréditées, les centres culturels étrangers et les organisations internationales, est soumise à l’accord préalable du ministère chargé de la Culture". Ceci est également valable pour les dons de livres.
Art. 21 : "Les éditeurs de livres sont tenus de confectionner un catalogue général de leurs publications. (Celui-ci), mis à jour, doit faire l’objet d’un dépôt sur support papier et numérique, auprès du ministère chargé de la Culture ou de ses services décentralisés, avant le 31 décembre de chaque année". Pendant ce temps, toute opération d’importation de livres (article 24), est soumise au dépôt préalable de la liste des ouvrages qui doit obtenir un visa des services du ministère de la Culture. Il est en outre précisé, dans le même article, que "des titres de cette liste peuvent faire l’objet de contrôle du contenu par le Centre national du livre".

Sur la question régulièrement polémique des ouvrages interdits d’exposition, Hamidou Messaoudi, commissaire du Salon, a tenu à rappeler que 240 titres avaient été retirés en 2012. "Cette année, a-t-il précisé, le comité de lecture a exprimé des réserves sur 140 livres".

Le 19e Salon international du livre d’Alger se déroulera du 30 octobre au 8 novembre 2014.



 31 octobre - 9 novembre 2013, 18e Salon international du livre d’Alger (Sila), Pins Maritimes / Palais des expositions


Parutions 2012-2013



 Lahouari Addi, Algérie, chroniques d’une expérience postcoloniale de modernisation (Alger, Barzakh, 2012)
 Aït Mansour-Amrouche Fadhma, Storia della vita mia, Prefazione, Traduzione, e cura dell’edizione italiana di Clelia Castellano (Aracne, 2013)
 Michèle Audin, Une vie brève (Paris, L’Arbalète/Gallimard, 2012)
 Hmida Ayachi, Les années Chadli (Alger, Socrate News, 2013)
 Salim Bachi, Le dernier été d’un jeune homme (Paris/Alger, Flammarion/Barzakh, 2013)
 Akram Belkaïd, Retours en Algérie (Paris, Carnets Nord, 2013)
 Abdelkader Bendaamèche, Cheikh H’Ssissen, le chaâbi, la Révolution, un parcours (Alger, Enag, 2013)
 Leïla Benammar-Benmansour, Ferhat Abbas, l’homme de presse (Alger Livres Ed., 2013)
 Mohamed Bouslah, Terres interdites, d’après la nouvelle de Mohammed Dib (Alger, Sedia, 2013)
 Denise Brahimi, Grandeur de Taos Amrouche (Alger, Chihab, 2012)
 Raphaëlle Branche et Sylvie Thénault (dir.), La France en Guerre, 1954-1962, (Paris, Autrement, 2012)
 Albert Camus, L’Étranger (Rééd. Paris, Gallimard-Folio, 2013)
 Albert Camus, Le Premier Homme (Rééd. Paris, Gallimard-Folio, 2013)
 Albert Camus, Carnets I, II, III : Mai 1935 - décembre 1959 (Paris, Gallimard-Folio, 2013)
 Jacques Cantier, L’Algérie sous le régime de Vichy (Paris, Odile Jacob, 2013)
 Malek Chebel, Changer l’Islam. Dictionnaire des réformateurs musulmans des origines à nos jours (Paris, Albin Michel, 2013)
 Achour Cheurfi, Petit Dictionnaire du théâtre algérien (Alger, Dalimen, 2013)
 Ali Chibani, Tahar Djaout et Lounis Aït Menguellet. Temps clos et ruptures, Préface de Beïda Chikhi (Paris, L’Harmattan, 2012)
 Collectif, Abdelmalek Sayad. La Découverte de la sociologie en temps de guerre (Lormont, Cécile Defaut, 2013)
 Collectif, dir. Beïda Chikhi, Tombeau pour Kateb Yacine (Londres|Alger, Aden, 2013)
 Collectif, dir. Hamid Nacer-Khodja, Tombeau pour Jean Sénac (Londres|Alger, Aden, 2013)
 Collectif, Claudine Chaulet. La Conquête de la citoyenneté [Actes du colloque de 2011] (Alger, Barzakh / Naqd, 2013)
 Collectif, L’Histoire de l’immigration, un patrimoine national, Compte-rendu du Colloque à la Maison de l’Europe de Paris, 10-11 déc. 2012 (Paris, Presse & Cité, 2013)
 Collectif, Les Cinémas du Maghreb et leurs publics (Paris, Africultures / L’Harmattan, 2012)
 Didier Daeninckx & Mako, La Main rouge, Préface de Pascal Blanchard (Paris, Ad Libris, 2013)
 Kamel Daoud, Meursault, contre-enquête (Alger, Barzakh, 2013)
 Claire Delamarche, Bela Bartok (Paris, Fayard, 2012)
 Hawa Djabali, Noirs jasmins, (Paris, La Différence, 2013)
 Abdelkader Djemaï, La Dernière nuit de l’émir [Paris, Le Seuil, 2012] (Alger, Barzakh, 2013)
 Kays Djilali [Photographies], Malek Alloula, Nina Bouraoui [Textes], Alger sous le ciel (Alger, Barzakh, 2013)
 Guy Dugas, Emmanuel Roblès et l’hispanité en Oranie (Paris, L’Harmattan, 2012)
 Colin Dupré, Le Fespaco, une affaire d’Etat(s). 1969-2009 (Paris, L’Harmattan, 2012)
 Ali El Hadj Tahar, L’Encyclopédie de la poésie algérienne de langue française, 1930-2008 (Alger, Dalimen, 2013)
 Fellag, Rue des petites daurades (Rééd., Paris, Points-Poche, 2013)
 Ameziane Ferhani, 50 ans de bande dessinée algérienne. Et l’aventure continue
(Alger, Dalimen, 2012)
 Jacques Ferrandez (adaptation et dessin), L’Etranger, d’après le roman d’Albert Camus (Paris, Gallimard, 2013)
 Ferrante Ferranti [Photographies], Dominique Fernandez, Michel Christol, Sabah Ferdi [Textes], Algérie antique (Arles, Actes Sud, 2013)
 Denis Gonzales, Léon-Étienne Duval, une grande conscience morale de son temps (Paris, Riveneuve, 2012)
 Salah Guemriche, Aujourd’hui Meursault est mort, Rendez-vous avec Albert Camus [livre numérique] (Amazon, 2013)
 Asma Guenifi, Je ne pardonne pas aux assassins de mon frère [Paris, Riveneuve, 2011] (Alger, Dalimen, 2013)
 Jean-Pierre Guéno, Paroles d’Algérie : Lettres de torturés (1954-1962) (Paris, J’ai lu, 2013)
 Jean-Pierre Guéno, Paroles de la guerre d’Algérie (Toulon, Soleil Production, 2012)
 Abdellali Hajjat et Marwan Mohammed, Comment les élites françaises fabriquent “le problème musulman” (Paris, La Découverte, 2013)
 Sarah Haidar, Virgules en trombes (Alger, Apic, 2013)
 Lancelot Hamelin, Le Couvre-feu d’octobre (Paris, L’Arpenteur, 2012)
 Rachid Hammoudi, Tahar Djaout, un talent cisaillé (Tizi Ouzou, L’Odyssée, 2013)
 Jean-Baptiste Harang, Bordeaux-Vintimille (Paris, Grasset, 2013)
 Pierre Joris and Habib Tengour (Edited and with commentaries by), Poems for the Millennium (Vol. 4) The University of California Book of North African Literature (University of California Press, 2013)
 Haouaria Kadra-Hadjaji, Massinissa le Grand Africain (Paris, Karthala, 2013)
 Haouaria Kadra-Hadjaji, Jugurtha. Un Berbère contre Rome [Paris, Arléa, 2005] (Alger, Barzakh, 2013)
 Mohamed Kali, 100 ans de théâtre algérien (Alger, Socrate News, 2013)
 Yasmina Khadra, Les Anges meurent de nos blessures (Paris, Julliard, 2013)
 Amin Khan, Présence de Tahar Djaout, poète (Alger, Barzakh, 2013)
 Vénus Khoury-Ghata, La fiancée était à dos d’âne (Paris, Mercure de France, 2013)
 José Lenzini, Mouloud Feraoun. Un écrivain engagé, Préface de Louis Gardel
(Solin/Actes Sud, 2013)
 José Lenzini [Scénario] et Laurent Gnoni [Dessins et couleurs], Albert Camus, entre justice et mère (Toulon, Soleil Productions, 2013)
 Sabri Louatah, Les Sauvages", Vol. 3 (Paris, Flammarion, 2013)
 Gilbert Meynier, Algérie cœur du Maghreb (Alger, Barzakh, 2012)
 Laurent Maffre, Demain, demain. Nanterre, bidonville de la folie, 1962-1966 (Arles/Paris, Actes Sud/Arte, 2012)
 Zoubeïda Mameria, Voyage au bout du délire (Alger, Alpha, 2012)
 Claire Mauss-Copeaux, Algérie, 20 août 1955 (Paris, Payot, 2013)
 Abdelwahab Meddeb, Benjamin Stora (dir.), Histoire des relations entre juifs et musulmans des origines à nos jours (Albin Michel/Princeton University Press, 2013)
 Djamel-Eddine Merdaci, L’impasse du Maltais (Alger, Casbah, 2012)
 Rosa Moussaoui, Alain Ruscio, Préface de Patrick Le Hyaric, L’humanité censuré 1954-1962 : Un quotidien dans la guerre d’Algérie (Paris, Le Cherche Midi, 2012)
 Kaddour M’hamsadji, La dévoilée, Préface d’Emmanuel Roblès, Postface de Jean Pélégri (Rééd., Alger, Barkat, 2012)
 Pierre Nora, Les Français d’Algérie, Nouvelle édition augmentée, avec un document inédit de Jacques Derrida (Paris, Christian Bourgois, 2012)
 Niek Pas, Les Pays-Bas et la guerre d’Algérie (Alger, Barzakh 2013)
 Alain Rey, Lassaad Métoui [calligraphies], Le voyage des mots. De l’Orient arabe et persan vers la langue française, (Paris, Guy Trédaniel, 2013)
 Eveline Safir Lavalette, Juste Algérienne, comme une tissure, Préface de Ghania Mouffok (Alger, Barzakh, 2013)
 Boualem Sansal, Gouverner au nom d’Allah (Paris, Gallimard, 2013)
 Boualem Sansal, Allahs Narren [Gouverner au nom d’Allah] (Gifkendorf, Merlin Verlag, 2013)
 Désirée Schyns, La Mémoire littéraire de la guerre d’Algérie dans la fiction algérienne contemporaine (Paris, L’Harmattan, déc. 2012)
 Leïla Sebbar, Le Pays de ma mère. Voyage en Frances, (Saint-Pourçain-sur-Sioule, Bleu Autour, 2013)
 Benjamin Stora et Jean-Baptiste Péretié, Camus brûlant (Paris, Stock, 2013)
 Benjamin Stora et Linda Amiri (dir.), Vies d’Exil. Des Algériens en France pendant la guerre d’Algérie, 1954-1962 (Paris, CNHI/Editions Autrement, 2012)
 Habib Tengour, Dans le soulèvement, Algérie et retours (Paris, La Différence, 2012)
 Samir Toumi, Alger, le cri (Alger, Barzakh, 2013)
 Jacques Vergès, De mon propre aveu (Paris, Pierre-Guillaume de Roux, 2013)
 Mohamed Yakoubi, Le FIS de l’intérieur (Alger, Chourouk, 2013)
 Amine Zaoui, Nouzhat al khatir | نزهة الخاطر [Ballade et ébats] (Beyrouth/Alger, Difaf/El Ikhtilaf, 2013)

 


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