Né à Ighil Ali au sein d’une famille de confession chrétienne, Malek Ouary (1916-2001) appartient à la première génération des écrivains algériens de langue française. Après l’école dans son village natal et des études à Alger, il fait ses débuts de journaliste à Radio Alger où il entre au lendemain de la Seconde Guerre mondiale avant de s’établir en 1959 à Paris, rejoignant l’ORTF.
Le Grain dans la meule, son roman le plus connu, qu’il publie en 1956, dresse un tableau du monde kabyle à travers une histoire de vendetta à la veille de la colonisation. Très tôt à Radio Alger, ce passionné de poésie orale procède à un travail de collecte et d’enregistrement -il a traduit et publié Le Collier d’épreuves et Poèmes et chants de Kabylie-, sauvant ainsi le témoignage d’un grand émule du poète Si Mohand ou un répertoire de chants rituels des femmes de son village.
En 1983, Mohamed Ifticène a adapté Le Grain dans la meule pour la télévision algérienne, sous le titre Les Rameaux de feu.
Malek Ouary est décédé le 21 décembre 2001 à Argelès-Gazost, dans les Pyrénées en France. (Crédit Photo : DR)
Bibliographie :
Par les chemins d’émigration
Reportage précédé du Collier d’épreuves (traduit du kabyle)
(Alger, Société Algérienne de Publication, 1955)
Le Grain dans la meule
(Paris, Buchet-Chastel, 1956)
(Rééd., Paris, Librairie Saint-Germain-des-Prés, 1972 ; Saint-Denis, Bouchène, 2000)
Poèmes et chants de Kabylie
(Paris, Librairie Saint-Germain-des-Près, 1972)
(Rééd., Saint-Denis, Bouchène, 2002)
La Montagne aux chacals
(Paris, Garnier, 1981)
(Rééd., Saint-Denis, Bouchène, 2000)
La Robe kabyle de Baya
(Saint-Denis, Bouchène, 2000)