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  Maghreb des films 2012

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Avec près d’une cinquantaine de films de tous formats et de toutes durées, les projections du Maghreb des films auront lieu à l’Institut du monde arabe et aux 3 Luxembourg à Paris ainsi que dans plusieurs villes.
La sélection 2012 était déclinée autour de 5 thèmes :

 "Algérie, du rêve à la réalité - de 1980 à 2012" qui poursuit et clôt le cycle commémorant le 50e anniversaire de l’indépendance de l’Algérie.

 "Algérie, une nouvelle vague", carte blanche à Marion Pasquier et à la revue Bref pour un focus sur le "nouveau" cinéma algérien "qui se fait en dehors des circuits officiels et annonce une nouvelle génération de cinéastes".

 " Tunisie, quelle révolution ?", qui revenait au traitement que le cinéma tunisien a consacré à la Tunisie post-Ben Ali, deux ans après la chute du dictateur.

 Un double hommage aux Tunisiens Mohamed Zran et Nadia El Fani.

 Une sélection d’"inédits" des 3 principaux pays du Maghreb complètait la quinzaine.



 Maghreb des films 2012, 19 - 23 novembre 2012, Paris / Institut du monde arabe | 28 novembre - 4 décembre, Paris / Ciné 3 Luxembourg


Les Films

Algérie, du rêve à la réalité - de 1980 à 2012



Aux 3 Luxembourg


 Algérie 1988-2000, autopsie d’une tragédie de Malik Aït-Aoudia et Séverine Labat (Doc., 150’, Alg/Fr,2003)

 Algérie, la vie toujours de Djamila Sahraoui (Doc., 51’, Alg/Fr, 1999)

 Boudiaf, un espoir assassiné de Noël Zuric et Malek.Bensmail (Doc., 58’, Alg/Fr, 1999)

 Comment recadrer un hors la loi ? de Lamine Ammar Khodja (Fict., 21’, Alg, 2010)
"Un Algérien dyslexique rencontre une Algérienne dans un champ vert, un manouche sur un banc bleu, un Allemand dans un champ de ruines. Et au lieu d’un film sur l’identité, il comprend "lis ton idée". Non loin de là traîne le débat sur l’identité nationale."

 Dis-moi Mohamed de Ayoub Layoussifi et Jéro Yun (Doc., 28’, Alg/Fr, 2012)
"L’histoire d’un homme qui vit de sa passion, le chant. Malvoyant depuis toujours, Mohamed trouve refuge dans les chansons de raï de ‘‘Cheb Hasni’’. Son arrivée à Paris, il y a huit ans, ne lui a dénaturé ni son talent ni son envie de faire partager ses émotions à des inconnus. Malgré sa situation clandestine, cet algérien, enivre chaque jour les passagers de la ligne deux du métro parisien, avec ses chansons d’amour en hommage à son pays d’origine et en souvenir de sa famille restée là-bas."

 Douleur muette de Azzedine Meddour (Doc., 37’, Alg, 1998)

 Inland de Tariq Téguia (Fict., 140’, Alg, 2008)

 Le Chemin noir de Abdallah Badis - (Doc., 78’, Alg, 2012)
"De la campagne paisible aux paysages sidérurgiques sinistrés de Lorraine, sur la trace d’un passé enfoui, Le Chemin noir traverse la France d’aujourd’hui et celle d’hier, entre documentaire et fiction. A travers un destin individuel s’y raconte une histoire collective, celle de l’immigration algérienne en France. Aux sons du jazzman Archie Shepp, l’enfance du réalisateur renaît et avec elle son cortège de fantômes : les vieux Arabes invisibles, le métal en fusion et l’usine disparue."

 Normal ! de Merzak Allouache (Fict., 111’, Alg/Fr, 2011)

 Octobre, automne à Alger de Malik Lakhdar Hamina (Fict., 93’, Alg, 1992)
"L’histoire d’une famille algérienne vivant dans la morosité sociale et la banalité du quotidien, en octobre 1988. Dehors, c’est la montée de l’intégrisme et de l’intolérance, des déceptions et des interdits, de la corruption, du népotisme et de l’abus de pouvoir."

 Rachida de Yamina Bachir-Chouikh (Fict., 100’, Alg, 2002)

 Slimane Azem, une légende de l’exil de Rachid Merabet (Doc., 52’, Fr/Alg, 2011)
"Le portrait de Slimane Azem, fameux représentant de la chanson algérienne du siècle dernier (1918-1983), envisagé comme une plongée dans l’univers poétique d’une culture plurimillénaire, celle des Berbères. Au travers de l’œuvre de cet artiste adulé par les siens, éclairage sur cette communauté kabyle qui constitue un des fondements de l’identité nationale algérienne."

A l’Institut du Monde Arabe

 Brûleurs de Farid Bentoumi (Fict., 15’, Alg, 2012)
"Armé d’une caméra amateur, Amine, un jeune Algérien, filme les traces de son voyage vers l’Eldorado."

 J’ai habité l’absence deux fois de Drifa Mazenner (Doc., 23’, Alg, 2011)
"Drifa Mezeneer filme sa famille, qu’elle interroge aussi, et son quartier d’Alger, Kouba. Que l’un de ses frères a quitté pour l’Angleterre d’où il n’est jamais revenu. En off, la cinéaste raconte le temps passé depuis le terrorisme et la vie à Kouba, aujourd’hui et hier. Un quartier plein de vie, de sensations rendues palpables par les images et le récit, un quartier qui a aussi connu le mortifère et qui en est sans doute encore marqué."

Algérie, une nouvelle vague


Carte blanche à Marion Pasquier et à la revue Bref

Aux 3 Luxembourg

 ’56 Sud de Lamine Ammar Khodja (Doc., 17’, Fr/Alg, 2010)
"En mars 1956, Alexis est appelé en Algérie. Envoyé dans le Sud, il emmène sa caméra Super 8 pour filmer ses six mois de rappel. Des images qu’il ramène, on peut voir des dunes, des palmeraies, un vol de mouettes, un méchoui alléchant. Bémol d’images : lorsqu’il filme des Algériens arrêtés, il est mal à l’aise et arrête de tourner. Dans un dispositif très simple et en interrogeant les images, un dialogue s’établit entre le réalisateur et l’ancien appelé."

 Alger moins que zéro de Lamine Ammar Khodja (Doc., Fr/Alg, 2011)
"Derrière l’impassible carte postale d’Alger, dans un sous-sol de la ville, des jeunes se retrouvent pour boire et fumer. Quand les langues se délient, il y a l’inventivité langagière de la rue. Directe et métaphorique. Il s’agit d’exister avant tout et ça finit toujours au septième ciel."

 Bir d’eau de Djamil Beloucif (Doc., 77’, Alg, 2011)
"Journée ordinaire d’une rue d’Alger. Bir d’eau serait l’appellation « arabisée » de Burdeau, le nom de la célèbre rue montante entre Didouche Mourad et Télemly à Alger, dénommée depuis Ahmed et Boualem Khelfi. Il y a là des enfants intrigués par "la caméra", [un homme âgé qui se plaint de la bureaucratie liée au passeport biométrique, des gens qui évoquent le suicide, un facteur-poète, une femme qui ne veut pas être filmée, un fille en hidjab qui s’interroge sur l’intérêt de capter les images ..."

 Comment recadrer un hors la loi ? de Lamine Ammar Khodja (Fict., 21’, Alg, 2010)
 Dans le silence, je sens rouler la terre de Mohamed Lakhdar Tati (Doc., 52’, Fr/Alg, 2010)
"En 1939, la fin de la guerre civile espagnole oblige des milliers d’hommes, de femmes et d’enfants à quitter l’Espagne franquiste. En Algérie, l’administration française ouvre des camps pour les accueillir. 70 ans après, un jeune Algérien enquête sur ces camps. Malgré l’absence d’archives et de documents, les traces survivent à l’oubli collectif et transparaissent dans l’Algérie de 2009."

 Djoûû de Djami Belazi (Doc., 25’, Alg, 2010)
"Une rencontre entre deux clandestins qui ont faim de liberté. Djoûû, signifiant faim en arabe, métaphore du mythe de la Tour de Babel, met en scène des maudits qui, portés par leur rêve, s’échouent quelque part où leur mots se heurtent sans s’entrelacer. Doivent-ils parler la même langue pour se comprendre ?"

 Images, passions, histoires d’Ahmed Zir (Fict ., 11’, Alg, 2010)
"C’est un film de montage, réalisé en 8 mm en Algérie avant son indépendance, par des gens ordinaires qui voulaient garder un souvenir du lieu où ils vivaient. Ces mémoires partagées, collectives, donnent un sens à notre passé commun, et renforcent notre présent, par une nouvelle lecture, un nouveau traitement des archives, qui certainement éclairera les nouvelles générations des deux pays. Pays clés pour un pourtour méditerranéen rassembleur. " Ahmed Zir

 Joue à l’ombre de Mohamed Lakhdar Tati (Doc., 52’, Fr/Alg, 2007)
"Dominer la ville, c’est la connaître, connaître ses heures de pointe, le nom des rues, tel raccourci, connaître ses interdits, c’est aussi achever de grandir et faire de la ville une continuité qui ne vous surprend plus. Mais une ombre et la complexité d’une cage d’escalier, le roulé d’un rire, les courbes d’une phrase et la simplicité d’une maison se font étonnement et poème. Le dégoût, la monotonie, la chaleur et la pente. La foule, les balcons, un journal, une vitrine et les jeux des enfants flânent dans vos pas avec la prétention de vous faire connaître la ville.
Joue à l’ombre est le seul commandement qu’on donne aux enfants à Alger. Un gage d’étonnements."

 Le Manifeste des ânes de Lamine Ammar Khodja

 Solo d’Ahmed Zir (Fict., 5’ - Alg)
"Solo relate les occupations quotidiennes d’un jeune homme sans emploi."

A l’Institut du Monde Arabe

 Brûleurs de Farid Bentoumi
"Armé d’une caméra amateur, Amine, un jeune Algérien, filme les traces de son voyage vers l’Eldorado."

 J’ai habité l’absence deux fois de Drifa Mazenner (Doc., 23’, Alg, 2011)
"Drifa raconte l’histoire de son frère Sofiane qui a quitté l’Algérie en 1992 et qui vit toujours en Angleterre. Le film parle d’un présent ignoré et d’un passé refoulé, de l’absence, de l’exil intérieur, de ceux qui sont restés ici à attendre..."

Tunisie, quelle révolution ?



Aux 3 Luxembourg

 La Bataille de Dhibat (12’, Tun, 2011) et Solidarité à Tataouine (15’, Tun, 2011) de Salma Baccar
"Documentaires-reportages sur la générosité et le sens de l’hospitalité des habitants du sud tunisien vis à vis de leur voisins libyens. Prise en charge originale et pleine de respect et de dignité pour ceux qu’ils désignent comme étant leurs "invités" et qu’ils ont tenu à accueillir dans leurs maisons et non pas dans des camps de réfugiés. Vibrant témoignage de reconnaissance et de fraternité de la part des réfugiés libyens en faveur de leurs hôtes tunisiens."

 C’était mieux demain de Hinde Boujemma (74’, Tunisie)

 Démocratie année Zéro de Christophe Cotteret (Doc., Tun)
"Long-métrage documentaire sur la révolution tunisienne, composé de deux parties, Révolution, qui traite des évènements de janvier 2011, et Démocratie, qui s’intéresse à la transition démocratique tunisienne jusqu’aux élections de juillet 2011. Est-ce que la révolution populaire tunisienne accouchera d’un modèle démocratique nouveau et satisfaisant pour tous les tunisiens ? Une véritable révolution est-elle encore possible en ce début de 21e siècle, et quelle en serait sa nature ?"

 Militantes de Sonia Chamkhi (Doc., 77’, Tun)
"Série d’interviews ultra courtes. Ce film documentaire retrace le climat des premières élections libres de l’histoire de la Tunisie et la mobilisation des femmes tunisiennes (candidates, militantes, personnalités de la société civile) pour prendre part à la marche démocratique de la Tunisie nouvelle, dans un esprit de continuité et d’engagement qui rend également hommage aux militantes pionnières."

A l’Institut du Monde Arabe


 Dégage de Mohamed Zran
"Mohamed Zran a filmé la colère des habitants de la petite ville de Sidi Bouzid, après la mort du martyr Mohamed Bouazizi, prémices du printemps tunisien qui enflammera ensuite les villes de Regueb, Menzel Bouzayene, Meknessi entre autre. La révolution est en marche et ses artisans en sont le peuple et la jeunesse".

 Fallega - 2011 (Doc., 52’, Tun, 2011)
"Premier sit-in du printemps arabe. Apres le départ du dictateur Ben Ali en Tunisie, des jeunes de Menzel Bouzayane puis d’autres de Sidi Bouzid, Rgueb, Meknessi et des quatre coins de la Tunisie font une marche vers la place du gouvernement à la Kasba. Ils s’y installent pendant plus d’une semaine. Ils n’ont qu’une exigence : dissoudre le gouvernement provisoire et élire une assemblée constituante."

 Même pas mal de Nadia El Fani (Doc., 66’, Tun, 2012)
"Ce film relate les deux luttes que Nadia El Fani a menées pendant qu’elle réalisait son film" Laïcité Inch’Allah !, "sa lutte contre les extrémistes et les attaques violentes dont elle a été la cible et sa lutte contre la maladie."

Hommage au réalisateur Mohamed Zran

Aux 3 Luxembourg

 Essaïda (Fict., 100’- 1995)
"Amine est un artiste peintre de 45 ans, en pleine crise de création. Alors qu’il prépare une exposition, il rencontre dans les rues de Tunis, Nidal, un jeune adolescent rebelle dont les attitudes le marquent. Il le suit alors jusqu’à son quartier, Essaïda, aux abords de Tunis, où se trouvent concentrées les populations issues de l’exode rural. Le père de Nidal, un alcoolique, maltraite son fils qui ne lui obéit pas et ne rapporte pas d’argent à la famille. Nidal n’a qu’un rêve : quitter le pays."

 Le Chant du millénaire (Doc., 89’ - 2003)
"Zarzis. Ce matin, la mer est embrasée sous l’effet d’éclatants rayons solaires. Des enfants jouent déjà au bord de la plage. Un couple de touristes, la démarche agitée, photographie, avec une certaine agilité, la plage, les gosses et les maisons de front de mer. Ce film donne la parole aux Tunisiens, ceux que l’on n’entend et ne voit jamais : dans le désordre, les pêcheurs, les femmes, les gosses sortant de l’école, les jeunes avec leurs rêves et leurs ordinateurs, les gardiens des temples et tous ceux qui ont eu envie de se raconter."

 Le Prince (Fict., 108’ - 2005)
"A Tunis, Adel, issu d’un quartier défavorisé, travaille dans un kiosque de fleuriste. Chaque jour, il voit la même jeune femme passer pour se rendre dans la banque où elle travaille. Il découvre qu’elle s’appelle Dounia et qu’elle dirige l’agence bancaire. Peu à peu, il tombe amoureux d’elle. Chaque matin, Il lui livre, anonymement, des fleurs... Mais c’est un amour impossible, qui lui cause bien des problèmes au travail et au sein de sa famille. Dounia finit par apprendre qui est le véritable auteur des livraisons et accepte de rencontrer Adel..."

 Vivre ici (Docu-fiction, 120’, 2010)
"Les mutations et les bouleversements profonds que les sociétés du Sud sont en train de vivre sous l’effet de plusieurs facteurs aussi bien endogènes qu’exogènes, vue d’une ville moyenne comme Zarsis. Un face à face entre tradition et modernité à travers une galerie de portraits, ceux qui, tout en étant ouverts au dialogue avec l’Autre, demeurent jalousement attachés à leur racine identitaire et culturelle locale ; et ceux qui s’appliquent à garder le visage tourné exclusivement vers la modernité ou au contraire vers des chimères fondamentalistes, d’où les tentations à l’émigration clandestine, l’endoctrinement islamiste et les désespérées réactions suicidaires."

A l’Institut du Monde Arabe

 Dégage (Doc., 2012

Inédits (2011-2012)



Aux 3 Luxembourg

 111 rue de la poste de Sarra Abidi (Doc., Tun/Bel)
"111 rue de la poste : c’était mon adresse en Belgique qui est devenue le titre de ce film. C’est une trace de ce que j’ai vécu à Bruxelles pendant mes années d’études à L’Insas. Une réflexion sur ma vie, et celles des autres femmes avec lesquelles j’ai partagé le même toit. À partir d’un vécu très personnel, j’ai essayé de créer des liens et d’aller vers l’autre pour communiquer, rencontrer et partager. Dans l’urgence de capter des moments fugaces, j’ai pris la caméra pour filmer. Sarra Abidi

 A quoi rêvent les Fennecs de Sarah Tikanouine (Doc., 48’, Alg)
"La parole de jeunes footballeuses qui défendent les couleurs de l’Algérie dans l’équipe nationale de football féminin"

 Chez Salah, ouvert même pendant les travaux de Nadia Bouferkas (Doc., 52’)
"La réalité aura rarement aussi bien imité la fiction, tant Chez Salah, ouvert même pendant les travaux évoque le scénario d’un film populaire. Jadis centre industriel à la jonction de Roubaix et Tourcoing, la zone de l’Union est en pleine mutation à la suite d’un ambitieux projet de renouvellement urbain : tout a été rasé, à l’exception de “Chez Salah”, café ouvert en 1965 et relique ultime d’un quartier habité surtout par des ouvriers. Son propriétaire Salah Oudjane refuse de vendre cet immeuble usé de deux étages où il a passé l’essentiel de sa vie..."

 En retard pour l’enterrement de ma mère de Penny Allen (Doc., 78’, Fr, 2012)
"Tourné dans 3 pays sur une durée de 3 ans, le film est le portrait intime d’une famille maghrébine à la dérive, suite au décès de leur mère Zineb, célèbre trafiquante d’or et de bijoux. Au-delà de l’histoire familiale, le film met l’accent sur les identités transfrontalières, sur la figure tutélaire de la mère dans la famille arabo-musulmane, et sur l’influence des contextes politiques sur la vie des individus."

 La Langue de Zahra de Fatima Sissani (Doc., 93’, Fr/Alg, - 2011)
"Les Kabyles existent d’abord par la parole. Chaque geste, chaque instant de leur quotidien peut donner lieu à une langue de vers, de métaphores, de proverbes. Une réalité qu’on se représente mal lorsque l’on plonge dans la société de l’immigration où ces hommes et femmes, souvent analphabètes, sont relégués exclusivement au rang d’ouvriers et de femmes au foyer. On imagine alors mal les orateurs qu’ils deviennent lorsqu’ils retournent dans leur langue. Cette réalité, la réalisatrice en a perçu toute l’acuité et mesuré la dimension en filmant sa mère, son quotidien et son histoire."

 Les Murmures des cimes de Cherki Ameur (Doc., 25’, Maroc (Amazigh), 2011)

 La Nuit de Badr de Mehdi Hmili (Fict., 25’, Tun, 2012)
"L’histoire de la relation entre un poète tunisien vivant en exil en France et un jeune garçon. Une manière pour le cinéaste de revenir sur la révolution en Tunisie."

 Pour une nouvelle Séville de Kathy Wazana (Doc., 70’, Mar/Can)
"L’exode forcé des juifs marocains vers Israël, l’impact qu’il a eu sur ceux qui sont partis, ceux qui sont restés et la terre ancestrale qu’ils ont abandonnée. L’œuvre en même temps porte sur l’identité de Juif-Arabe, cette double identité. "

 Quand ils dorment de Maryam Touzani (Fict., 17’, Mar, 2011)
"L’histoire d’Amina, jeune veuve et mère de trois enfants. Le père d’Amina, vieil homme, encore vigoureux et dynamique, a une relation très spéciale avec sa petite fille, Sara. Lorsqu’il meurt subitement, son corps passe la nuit dans la maison en attente de sépulture le lendemain. Indépendamment de ce qu’on lui impose, Sara, déterminée à passer un dernier moment avec son grand-père, attend patiemment que tout le monde s’endorme. Sensible et espiègle, la petite de huit ans ne laissera rien s’interposer entre elle et son grand-père. "

 Le Repenti de Merzak Allouache (Fict., 87’, Alg/Fr, 2012)

A l’Institut du Monde Arabe

 Drari de Kamel Lazra (Fict., 39’, Mar/Fr, 2011)
"Casablanca, Ghali et Mohammed. Chronique d’une amitié entre deux jeunes hommes issus de milieux sociaux diamétralement opposés."

 Les Tortues ne meurent pas de vieillesse de Sami Mermer et Hind Benchekroun (Doc, 92’, Mar)
"Un regard sur une génération qui disparaît. Le film nous fera partager la vie de trois vieux qui vivent et travaillent dans la région du Nord du Maroc. "

 VHS Kahloucha de Néjib Belkadhi (Fict., 88’, Tun, 2008)
"Nejib Belkadhi suit le tournage d’un film amateur qui est l’œuvre de Moncef Kahloucha, peintre en bâtiment tunisien et fan de films de genre des années 1970. Il produit en amateur et sort en VHS des remakes loufoques de classiques du cinéma dans lequel il joue le rôle principal aux côtés des habitants du quartier populaire de Kazmet à Sousse. Il produit ses films, les monte et les tournages sont l’occasion pour les habitants désargentés de son quartier d’échapper à leur quotidien morose et de vivre des instants intenses, de la préparation jusqu’à la projection dans le café du coin. "

 Le Sac de farine de Khadija Leclere (Fict., 90’, Mar/Bel, 2011)
"L’histoire d’une fillette marocaine de 8 ans, Sarah, élevée dans un foyer d’accueil catholique de Bruxelles dans les années ’70 et emmené brusquement par son père au Maroc. "

 Sur la Route du Paradis de Uda Benyamina (Fict., 43’, Alg, 2011)
"Leila et ses deux enfants, Sarah et Bilal, ont quitté leur terre natale afin de s’installer en France. Sans-papiers, à la recherche de son mari réfugié en Angleterre, Leila souhaite offrir à ses enfants une vie meilleure et tente de survivre en les élevant dans la clandestinité. Alors qu’elle retrouve enfin la trace de son époux et dispose de l’argent nécessaire pour le rejoindre, l’étau se resserre."

 Soubresauts de Leïla Bouzid (Fict., 15’, Tun, 2011)
"Dans ces grandes maisons vides de la petite bourgeoisie tunisienne, quand un drame survient, on le cache. Et c’est pour découvrir ce qui est arrivé à sa fille que Hayet recourt au mensonge."

 Uzzu de Sonia Ahnou (Doc., 22’, Alg/Fr, 2011)
"Ce film a été pour moi une incitation à parler d’amour, une invitation à écouter. Avec quelques jeunes étudiants de Tizi-Ouzou, tenter l’expérience sous le regard de la caméra. Quels mots ? Quelle langue ? Que dire ? Que taire ? Qu’est-ce que l’amour ?"

 


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