"Je ne sais pas pourquoi chez nous, en Algérie, aucune mayonnaise ne prend. Rien ne marche, rien ne tient, rien ne dure. Tout coule ! Dans le monde entier - et c’est devenu proverbial - quand un peuple coule, quand il arrive au fond, il remonte. Nous, quand on arrive au fond, on creuse !" Vous vous souvenez certainement de ces répliques qui ouvrent Djurdjurassique Bled et son coup de projecteur iconoclaste sur les Berbères. On y apprend ainsi qu’ils ont de tous temps été là, face aux conquêtes espagnole, française, musulmane ou romaine des territoires d’Afrique, en remontant jusqu’à Néanderthal et même avant Adam et Eve, que leurs techniques de la guerre quoique rudimentaires les ont préservés de la disparition et que dans les premières cellules vivantes, il y a de cela quelques milliards d’années, il s’est toujours trouvé des embryons de Berbères impatients de naître au monde et d’en découdre avec la vie et l’histoire.
Écrit et interprété par Fellag, Djurdjurassique Bled a été créé en décembre 1997 à Paris, au Théâtre international de langue française -dirigé par Gabriel Garran- où il joue les prolongations. Jusque fin 1999, le spectacle sera visible en tournée et notamment au Théâtre du Chêne noir à Avignon en juillet 1998, puis aux Bouffes du Nord à Paris en décembre et janvier 1999.
Mis en scène par David Strosberg lors de sa recréation en Belgique, Djurdjurassique Bled était interprété par Mohamed Ouachen, un comédien bruxellois d’origine marocaine, né à Charleroi.
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