Auteur d’une œuvre prolifique, Assia Djebar continue d’entremêler des destins de femmes pour réhabiliter leur présence dans la mémoire. Au cœur de ce roman entrepris en 1981, une partition de voix féminines redonne vie à Zoulikha, une héroïne "à demi effacée" de la guerre d’indépendance, montée au maquis au printemps 1957 et disparue, sans sépulture.
Pour Assia Djebar, ce "souci de la mémoire des femmes, c’est aussi une sorte de protestation à l’effet que tout un travail devrait être fait par des historiens - et non pas par les romanciers. Le romancier a le devoir simplement de remettre la vie dans les fantômes, de redonner la proximité dans les petits détails".
– La Femme sans sépulture
d’Assia Djebar
(Paris, Albin Michel, 2002)
– La donna senza sepoltura
(Milan, Il Saggiatore, 2002)
– Frau ohne Begräbnis
Übersetzung : Beate Thill
(Zürich, Unionsverlag, 2004)