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Durant le mois d’octobre 2001, en collaboration avec l’association 17 octobre 1961 contre l’oubli, le Forum des Images organisait un grand cycle de projections de films relatif aux "ratonnades" de manifestants algériens, dans les rues de Paris, durant l’hiver 1961. A la faveur du 40è anniversaire de ces "journées portées disparues" en France, l’association s’est employée à "obtenir la reconnaissance, par les autorités politiques de ce pays, qu’un crime contre l’humanité a été commis par l’État les 17 et 18 octobre 1961, pour que soit créé un lieu du souvenir à la mémoire de ceux qui furent assassinés et pour exiger le libre accès aux archives concernant cette période".
Le cycle de films proposé comprenait 17 octobre 1961. Une journée portée disparue de Philip Brooks et Alan Hayling (Fipa d’Or, Biarritz 1993), Mémoires d’immigrés de Yamina Benguigui, Le Silence du fleuve d’Agnès Denis et Mehdi Lallaoui, Mémoires en blanc de Denis Lévy, Les Enfants d’octobre d’Ali Akika, Les Sacrifiés d’Okacha Touita, Vivre au paradis de Bourlem Guerdjou, Chronique des années de braise de Mohamed Lakhdar-Hamina (Palme d’Or, Cannes 1975), Une nuit d’octobre 1961 d’Aude Touly et un programme d’images d’archives, dont certaines proviennent de l’INA, préparé par Focal France une association regroupant les principaux centres d’archives francophones.
Le 16 octobre, on pouvait y découvrir en même temps que sa première diffusion sur la chaîne Histoire, 17 octobre 1961 : dissimulation d’un massacre de Daniel Kupferstein.
Outre des rencontres autour de l’ouvrage collectif Le 17 octobre 1961, un crime d’Etat à Paris, une première table ronde devait réunir Jean-Luc Einaudi (17 octobre 1961 de J.-L. Einaudi et Elie Kagan), Olivier Le Cour Grandmaison (Le 17 octobre 1961, un crime d’Etat à Paris), Clara et Henri Benoits, deux témoins de la manifestation de 1961, et Jacques Panijel.
La seconde table ronde a accueilli Alice Cherki, auteur d’un portrait de Frantz Fanon, Béatrice Fleury-Vilatte, d’un ouvrage sur La Mémoire télévisuelle de la Guerre d’Algérie 1962-1992, la réalisatrice Yamina Benguigui et le professeur de philosophie Alain Brossat.
Dix comédiens ont donné, en compagnie de la chanteuse et poétesse franco-marocaine Sapho et de la guitare de Raymond Boni, un spectacle intitulé Deni de justice. Témoignage contre l’oubli ; une lecture-concert proposée par l’universitaire et écrivain Nabile Farès.
Une exposition des photographies d’Elie Kagan était également prévue ainsi qu’un concert unique du trio Tiziri, composé des soeurs Malha, Fatima et Hafida Abouda, transfuges du célèbre ensemble féminin Djurdjura.
– 9 - 28 octobre 2001, Journées 17 octobre 1961, Forum des Images, Paris |