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  Myriam Ben

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Née à Alger, institutrice jusqu’en 1956, Marylise Ben Haïm (1928-2001) participe à la guerre d’indépendance algérienne ce qui lui vaut d’être condamnée à 20 ans de travaux par le Tribunal permanent des forces armées. Après 1962, elle s’occupe de formation avant de se mettre à écrire. Myriam Ben est l’auteur de romans, de nouvelles, de poèmes et de textes pour le théâtre.

A Paris au milieu des années soixante, elle s’attelle à un roman resté inédit et à trois pièces de théâtre. "Après [Karim] une première pièce mettant en scène un moment précis et ponctuel de la lutte (avec la mise en scène des contradictions de l’individu pris entre ses sentiments et son devoir de patriote), puis [Leila] un second texte sur le présent des lendemains qui grincent et déchirent, Prométhée s’extirpait, en quelque sorte, d’un cadre historique pour réaliser le désir d’universalité commun à de nombreux dramaturges". (Diwan d’inquiétude et d’espoir, sous la dir. de Christiane Achour, Alger, ENAG, 1991)

Seul Leila a connu l’épreuve d’une lecture publique, donnée par Mohammed Boudia en 1967 au petit TNP à Paris. Ce poème scénique en deux actes et un prologue a été publié en 1998.

Une nouvelle, L’Enfant à la flûte, est au sommaire de la revue Les Temps modernes d’août-septembre 1974, date à laquelle Myriam Ben retourne en Algérie. Deux ans plus tard, elle se fait véritablement remarquer avec Nora, certainement sa nouvelle la plus connue, datée de mars 1974 et publiée dans El-Djazaïria. Nora sera donnée en lecture, en 1976 à Alger, par l’Action culturelle des travailleurs, la troupe de Kateb Yacine. L’année suivante, L’École, une autre nouvelle de novembre 1967, est publiée par Les Temps modernes.

1982 voit enfin publier Ainsi naquit un homme qui rassemble les textes des années soixante. Puis ce sera un livre d’entretiens avec l’universitaire Christiane Chaulet-Achour, un recueil de poésie Sur le chemin de nos pas et un roman Sabrina, ils t’ont volé ta vie.

Retournée en France au début des années 1990, Myriam Ben était également artiste peintre. Elle s’est éteinte le 19 novembre 2001 à Vesoul où elle séjournait chez des amis.



 21 septembre - 10 novembre 2018, "L’Algérie pour mémoire", témoignages autour de La Question 1958-2018, Paris / Centre culturel algérien


Bibliographie :

De Myriam Ben

 Le Soleil assassiné (poèmes)
(Paris, L’Harmattan, 2002)
 Quand les cartes sont truquées (mémoires)
(L’Harmattan, 1999)
 Leïla (poème scénique), suivi de Les enfants du mendiant
(L’Harmattan, 1998)
 Au carrefour des sacrifices (poèmes)
(L’Harmattan, 1992)
 Sabrina, ils t’ont volé ta vie (roman)
(L’Harmattan, 1986)
 Sur le chemin de nos pas (poèmes)
(L’Harmattan, 1984)
 Ainsi naquit un homme (nouvelles)
(Alger, La Maison des Livres, 1982)
(Rééd., Paris, L’Harmattan, 1993)

Sur Myriam Ben


 "Myriam Ben. Un engagement durable"
par Michèle Bitton
(Cahiers du Cercle Bernard Lazare, n° 215, 2001, pp. 12-14)
 Le maquis rouge. L’aspirant Maillot et la guerre d’Algérie 1956
de Serge Kastell
(Paris, L’Harmattan, 1997)
 Des françaises d’Algérie dans la guerre de Libération
de Andrée Dore-Audibert
(Paris, Karthala, 1995)
 "La littérature féminine de langue française au Maghreb"
de Jean Dejeux
(Karthala, 1994) ("Myriam Ben", pp. 219-220)
 "Condition féminine et histoire : Myriam Ben dans la tourmente algérienne"
par Albert Bensoussan
Cahiers d’Études Maghrébines, n° 2, 1990, p. 119-122
 Myriam Ben
de Christiane Achour
(L’Harmattan, 1989)

 


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