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  Algérie, l’accès aux sources

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Invité à commenter les enjeux induits par "l’accessibilité actuelle des fonds d’archives en Algérie et en France", l’historien Benjamin Stora fait observer que
"l’essor des travaux historiques n’a pas calmé les "saignements de mémoire", à propos de l’histoire générale de l’Algérie. Une sorte d’inflation mémorielle se déploie à travers témoignages, souvenirs et autobiographies où se devinent toujours des conflits. Le travail historique ouvre précisément sur la possibilité du passage d’une mémoire communautarisée à une mémoire commune. Il permet la sortie de la concurrence victimaire entre les différents groupes porteurs de la mémoire algérienne. Dans cette concurrence, chacun se pose en victime supérieure à l’autre dans l’abandon, la blessure, l’exil, la trahison. Il s’avère ainsi difficile de bâtir sur le ressassement, le refus d’une situation acquise qui est celle de l’indépendance de l’Algérie. Le travail historique est difficile, mais il se mène désormais entre les historiens des deux rives, dans une écriture à deux voix, sur le modèle d’une réconciliation mémorielle accomplie sur le terrain scientifique".

 28 - 29 novembre 2003, 11h-20h, Colloque "Algérie, l’accès aux sources", Bibliothèque publique d’information, Centre Pompidou, Paris

 


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