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Je ne parle pas la langue de mon père : "ce constat qui revient régulièrement ponctuer la pensée de Leïla Sebbar fait figure de mot de passe, de sésame. Résonnant comme un appel, il est le point de départ d’une poignante méditation sur les racines doublée d’un voyage dans le temps et l’espace qui veut faire la lumière sur un passé que le père n’a jamais voulu remuer.
Née d’un père algérien et d’une mère française, Leïla Sebbar vit en France après une enfance passée en Algérie. "Reliant les souvenirs d’enfance à ce qu’elle sait aujourd’hui de l’Algérie et de ses troubles, Leïla Sebbar entreprend de compléter l’histoire d’un homme qu’elle aime et respecte depuis toujours. À quoi bon s’attarder sur une époque révolue ? Leïla Sebbar est loin de partager ce point de vue et ressent le mutisme de son père comme un blanc, un manque qu’elle voudrait combler."
Je ne parle pas la langue de mon père
de Leïla Sebbar
(Paris, Julliard, 2003) |