Durant l’été 2003, le musée des Beaux Arts de Bordeaux présentait une centaine d’œuvres du début du XXe siècle provenant des collections du musée des Beaux Arts d’Alger. Ce dernier conserve notamment plusieurs centaines d’oeuvres d’anciens pensionnaires de la Villa Abd el-Tif.

De son ouverture en 1907 jusqu’à l’indépendance algérienne, cette maison des artistes, créée à Alger sur le modèle d’une villa Médicis d’Afrique, a accueilli quelque 85 artistes français métropolitains en résidence pendant deux années.

Dans les années 1940, plusieurs artistes de la Villa sont allés grossir les rangs d’un groupe de peintres et de poètes qu’on a appelé "l’école d’Alger". Il y avait là Etienne Bouchaud, Jean-Désiré Bascoulès, Charles Brouty, Marcel Bouviolle, Léon Cauvy et Marius de Buzon. Ces deux derniers se sont éteints à Alger, tout comme une autre figure du moment : Jean Launois.

Réuni par l’ambition "de traduire la beauté des paysages de l’Algérie tout en rompant avec l’orientalisme caractérisant la peinture du siècle précédent", le groupe pouvait également compter avec des artistes comme Sauveur Galliéro, Jean de Maisonseul, Louis Ancillon et Armand Assus, tous les quatre nés à Alger.

A l’image de l’atelier d’Assus à cette époque, dans un immeuble du square Bresson (aujourd’hui square Port-Saïd), cette constellation était en outre fréquentée par des peintres algériens comme Mohammed Racim, Mohammed Temmam et Hacène Benaboura. (photo, "Jeune Mauresque d’Alger" de P. Farrey)



– 13 juin - 31 août 2003, "L’Ecole d’Alger à la galerie des Beaux-Arts de Bordeaux", Galerie des Beaux Arts, Place du Colonel Raynal, 33 000 Bordeaux, Tel. : 33 (0)5 56 96 51 60



– Voir aussi : 13 juin - 31 août 2003, "Jean Launois à Alger", Galerie des Beaux Arts, Bordeaux