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  74e Festival de Cannes

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La Palme d’or 2021 a été décernée à Titane de la Française Julia Ducournau. Celle-ci devient la deuxième réalisatrice de l’histoire du Festival à recevoir la Palme d’or, 28 ans après La Leçon de piano de Jane Campion. Le film met en scène Alexia, blessée dans un violent accident de la route alors qu’elle était enfant et sauvée par la pose d’un implant en titane au dessus de l’oreille. A l’âge adulte, Alexia souffre d’un grave syndrome post-traumatique doublé de pulsions meurtrières.

Le Grand Prix a couronné, ex aequo, Ghahreman (A Hero) d’Asghar Farhadi (Iran) et Hytti nro 6 (Compartment No. 6) de Juho Kuosmanen (Finlande). Le Prix du jury a été attribué, ex aequo, à Apichatpong Weerasethakul pour Memoria (Thaïlande) et à Nadav Lapid pour Ha’berec (Le Genou D’Ahed, Israël).
Le Prix de la mise en scène est allé à Leos Carax pour Annette et celui du scénario à Hamaguchi Ryusuke et Takamasa Oe pour Drive My Car (Japon).
La Norvégienne Renate Reinsve et l’Américain Caleb Landry Jones ont respectivement reçu les Prix d’interprétation féminine et masculine pour Julie en 12 chapitres de Joachim Trier et Nitram de Justin Kurzel.
La Caméra d’or (qui distingue un premier film) a été remportée par Murina d’Antoneta Alamat Kusijanović (Croatie), présenté à la Quinzaine des réalisateurs.

Après l’annulation de la 73e édition pour cause de pandémie de Covid-19, le 74e Festival international du film de Cannes s’est tenu du 6 au 17 juillet. Il s’est ouvert en présence du Sud-Coréen Bong Joon-ho, Palme d’or 2019 avec Parasite, des Américains Spike Lee et Jodie Foster, ainsi que de l’Espagnol Pedro Almodovar. La sélection officielle compte 75 films, dont 25 en compétition. L’affiche de Cannes 2021 rend hommage à Spike Lee, président du jury de cette édition.

Nous savions pour Annette de Leos Carax, Benedetta de Paul Verhoeven et The French Dispatch de Wes Anderson. Ces deux derniers étaient candidats de l’édition annulée de 2020. Parmi les 24 films en compétition, la Sélection officielle affichait plusieurs films attendus comme Ghahreman (A Hero) d’Asghar Farhadi, Flag Day de Sean Penn ou Tre piani de Nanni Moretti, lui aussi sélectionné l’an dernier.

4 films seulement sont réalisés par de femmes, Titane de Julia Ducournau, La Fracture de Catherine Corsini et Bergman Island de Mia Hansen-Love et The Story of my Wife d’lldikó Enyedi. Jane Campion était attendue en compétition avec son nouveau film The Power of the Dog, mais les droits du film ont été acquis par Netflix. Cannes a donc dû faire l’impasse sur le film qui devrait concourir pour le Lion d’or à Venise. A la veille de cette édition, la cinéaste néo-zélandaise était encore la seule femme à avoir obtenu une Palme d’or avec The Piano en 1993.

Nous relevions également la présence du continent africain avec la sélection de Lingui, le liens sacrés de Mahamet-Saleh Haroun (Tchad) et Haut et fort (Casablanca Beats) de Nabil Ayouch (Maroc) présent pour la première fois en compétition. Dans le nouveau Nabil Ayouch, un groupe de jeunes du bidonville de Sidi Moumen à Casablanca, aidé par un ancien rappeur, tente de vivre sa passion et de s’exprimer à travers la musique et la danse hip-hop. Le film a été tourné dans le centre culturel Les Etoiles de Sidi Moumen à Casablanca, que Nabil Ayouch a créé en 2014 avec le peintre et écrivain Mahi Binebine. Palme d’or de Cannes 2010 pour Un homme qui crie, Mahamet-Saleh Haroun met cette fois en scène les difficultés d’Amina, mère d’une adolescente de quinze ans aux prises avec une grossesse non désirée.

Ce à quoi il convient d’ajouter O Marinheiro das montanhas (Le Marin des montagnes) de Karim Aïnouz (Brésil) projeté, le 9 juillet, en Séances spéciales et Bonne mère de Hafsia Herzi (France) dans la sélection Un certain regard. Dans son nouveau film en forme de carnet de voyage en Algérie, Karim Aïnouz documente l’histoire d’amour et la séparation de ses parents, la Brésilienne Iracema et l’Algérien Madjid. Dans Bonne mère, la Franco-Tunisienne Hafsia Herzi s’attache à Nora, la cinquantaine, femme de ménage habitant dans les quartiers nord de Marseille, dans l’attente du procès de son fils aîné incarcéré pour braquage.

Dans la sélection Un certain regard, le film indépendant Rehana Maryam Noor de Abdullah Mohammad Saad (Bangladesh) est le premier film bangladais en sélection officielle à Cannes.

Deux films documentaires ne pouvaient passer inaperçus : hors compétition, JFK Revisited : through the Looking Glass, le nouveau Oliver Stone est consacré à JFK avec des documents d’archives inédits ; en séance spéciale, The Velvet Underground de Todd Haynes revient sur ce groupe culte formé par Lou Reed, Sterling Morrison, John Cale, Moe Tucker et la chanteuse Nico, qui gravitait dans l’environnement de la Factory d’Andy Warhol et qui a beaucoup influencé la musique rock et punk des années 1970 et 1980.

C’est Annette, le 6e long-métrage de Leos Carax, avec Adam Driver et Marion Cotillard, qui a fait l’ouverture. Cette comédie musicale en anglais, qui met en scène un couple d’artistes hollywoodiens dont la vie va être bouleversée par la naissance de leur fille, sera également en compétition. Distribué par UGC en France (et par Amazon aux États-Unis et au Canada), le film est sorti le même jour en salles.
Révélé avec Boy Meets Girl (1984) et Mauvais Sang en (1986), Leos Carax s’est surtout fait remarquer avec Les Amants du Pont Neuf (1991), une histoire d’amour fou entre "un pauvre cracheur de feu vivant sur le Pont-Neuf (Denis Lavant) et une artiste peintre fragile et tourmentée" (Juliette Binoche), une production de légende dans l’histoire du cinéma français, marquée par un tournage chaotique étalé sur quatre années. Deux autres films ont fini d’asseoir son aura, Pola X en 1999 et Holy Motors en 2012, tous deux sélectionnés en compétition à Cannes.

Spike Lee présidait le Jury de la 74e édition du Festival de Cannes. Le cinéaste américain devait être le premier président noir du Jury du Festival, à la faveur de la 73e édition annulée pour cause de Covid-19. Aujourd’hui âgé de 64 ans, le réalisateur, scénariste, monteur, acteur et producteur, défenseur d’une fierté afro-américaine et figure du cinéma indépendant américain, a fait de la question noire aux États-Unis la matière constante de son œuvre avec She’s Gotta Have it (Nola Darling n’en fait qu’à sa tête, 1986), Do the Right Thing (1989), Malcom X (1992), Get on the Bus (1996), Summer of Sam (1999) et jusqu’au succès de BlacKkKlansman en 2018.

Spike Lee est un habitué de la Croisette depuis 1986, date à laquelle il a accompagné la sélection, à la Quinzaine des réalisateurs de son premier long métrage, She’s Gotta Have it. Pour le lauréat du Grand Prix à Cannes pour BlacKkKlansman en 2018, la relation avec le Festival n’a pas toujours été tranquille. En compétition en 1989 avec Do the Right Thing, Spike Lee n’a pas apprécié de voir la Palme d’or lui échapper, le jury présidé par Wim Wenders ayant préféré la décerner à Sexe, mensonges et vidéo de Steven Soderbergh. Spike Lee reviendra néanmoins à Cannes en sélection officielle, en compétition, avec Jungle Fever en 1991, puis hors compétition avec Girl 6 en 1996. En 1999, il est à nouveau au programme de la Quinzaine des réalisateurs avec Summer of Sam.
En 2016, le cinéaste a reçu un Oscar d’honneur pour l’ensemble de son œuvre.

Le jury était majoritairement féminin cette année, avec cinq femmes et trois hommes, les cinéastes franco-sénégalaise Mati Diop et autrichienne Jessica Hausner, l’actrice et productrice américaine Maggie Gyllenhaal, la réalisatrice et actrice française Mélanie Laurent, la chanteuse et compositrice française Mylène Farmer, les acteurs franco-algérien Tahar Rahim et sud-coréen Song Kang-ho et le cinéaste brésilien Kleber Mendonça Filho.

Recentré sur la découverte de cinéastes émergents, Un Certain Regard 2021 proposait 20 longs métrages en compétition, dont 6 premiers films qui concouraient également pour la Caméra d’or. Présidé par la réalisatrice et scénariste Andrea Arnold, le jury était composé de la réalisatrice et scénariste Mounia Meddour, de la comédienne Elsa Zylberstein, du réalisateur et scénariste Daniel Burman et du réalisateur et comédien Michael Covino.

Les prix Un certain regard et celui du jury ont respectivement récompensé Razzhimaya Kulaki (Les Poings desserrés) de la cinéaste russe Kira Kovalenko et Grosse Freiheit de l’Autrichien Sebastian Meise. Les Prix d’ensemble, de l’originalité et de l’audace ont respectivement récompensé Bonne mère, deuxième long-métrage de Hafsia Herzi (France), La Civil de Teodora Ana Mihai (Roumanie) et Lamb de Valdimar Johansson (Islande).

Lors de la cérémonie d’ouverture, la Quinzaine des réalisateurs a remis au cinéaste et documentariste américain Frederick Wiseman, le Carrosse d’or pour l’ensemble de sa carrière de près de cinquante films. Pour la Société des réalisateur de films (SRF), organisatrice de la Quinzaine, ”aucun autre regard n’a su se poser avec autant de patience, d’humanité, de curiosité, de compréhension, d’empathie et d’acuité politique sur les êtres et sur les institutions qui les accompagnent, les brident, ou les révèlent”.
En 2017, Frederick Wiseman a reçu un Oscar d’honneur pour l’ensemble de sa carrière.
Sur 24 longs métrages sélectionnés et outre De bas étage (A Brighter Tomorrow) de Yassine Qnia (France), on notait la présence de Face à la mer d’Ely Dagher (Liban) et d’ Europa de l’Italo-Irakien Haider Rashid.

A la tête depuis dix ans de la Semaine de la critique, une sélection qui cherche à mettre en lumière de nouveaux talents à travers des premiers et seconds longs métrages, Charles Tesson, 66 ans, passera la main après cette édition. Cette année, la sélection comptait Feathers (Plumes) de l’Egyptien Omar El Zohairy, The Gravedigger’s Wife (La Femme du fossoyeur) tourné à Djibouti par le réalisateur finlandais né à Mogadiscio (Somalie) Khadar Ayderus Ahmed, et, pour la séance de clôture, Une histoire d’amour et de désir (A Tale of Love and Desire), le deuxième long métrage de la Tunisienne Leyla Bouzid.

Au final, le jury de la Semaine de la critique, présidé par le cinéaste roumain Cristian Mungiu, a choisi de décerner son Grand Prix à Feathers d’Omar El Zohairy. Lors d’une fête d’anniversaire, le film met en scène un tour de prestidigitation qui tourne mal où un mari et un père autoritaire est transformé en poule. La mère jusque là effacée "n’a d’autre choix que de sortir de sa réserve et d’assumer le rôle de cheffe de famille.", révélant une personnalité de "femme indépendante et forte".

Jodie Foster, actrice et réalisatrice, a reçu la Palme d’or d’honneur de la 74e édition du Festival lors de la cérémonie d’ouverture. Révélée en 1976 par Taxi Driver de Martin Scorsese, qui lui vaut sa première nomination aux Oscars, elle obtient l’Oscar de la meilleure actrice pour Les Accusés de Jonathan Kaplan en 1988, puis un second, trois ans plus tard, pour Le Silence des agneaux de Jonathan Demme, dans lequel elle partage l’affiche avec Anthony Hopkins.

Invité pour une masterclass et la présentation d’un documentaire, Marx peut attendre, sur son frère jumeau suicidé à l’âge de 29 ans, le cinéaste italien Marco Bellocchio a reçu une Palme d’or d’honneur lors de la cérémonie de clôture.



 6 - 17 juillet 2021, 74e Festival international du film de Cannes



Cannes 2021 > Le Palmarès

 Palme d’or : Titane de Julie Ducournau (France)
 Grand Prix : Ghahreman (Un héros) d’Asghar Farhadi (Iran) et "Hytti nro 6" (Compartiment n° 6) de Juho Kuosmanen (Finlande)
 Prix du jury : Le Genou d’Ahed de Nadav Lapid (Israël) et "Memoria" d’Apichatpong Weerasethakul (Thaïlande)
 Prix de la mise en scène : Leos Carax pour Annette (France)
 Prix d’interprétation masculine : l’Américain Caleb Landry Jones dans Nitram
 Prix d’interprétation féminine : la Norvégienne Renate Reinsve dans Julie en 12 chapitres
 Prix du scénario : le réalisateur Ryusuke Hamaguchi pour Drive my car (Japon)
 Camera d’or : Murina d’Antoneta Alamat Kusijanovic (Croatie)
 Palme d’or du court métrage : Tous les corbeaux du monde de Tang Yi (Hong Kong)
 Mention spéciale du court métrage : Le Ciel du mois d’août de Jasmin Tenucci (Brésil)



Sélection officielle

Compétition (25)

 Annette de Léos Carax [film d’ouverture] (France)
 A feleségem története (L’Histoire de ma femme) d’Ildiko Enyedi (Hongrie)
 Ghahreman (A Hero) d’Asghar Farhadi (Iran)
 Benedetta de Paul Verhoeven (Pays-Bas)
 Bergman Island de Mia Hansen-Love (France)
 Drive My Car de Ryusuke Hamaguchi (Japon)
 Flag Day de Sean Penn (Etats-Unis)
 France de Bruno Dumont (France)
 Ha’berech (Le Genou d’Ahed) de Nadav Lapid (Israël)
 Haut et fort (Casablanca Beats) de Nabil Ayouch (Maroc)
 Hyttu Nro 6 (Compartiment n°6) de Juho Kuosmanen (Finlande)
 Verdens verste menneske (Julie [en 12 chapitres]) de Joachim Trier (Norvège)
 La Fièvre de Petrov de Kirill Serebrennikov (Russie)
 La Fracture de Catherine Corsini (France)
 Les Intranquilles de Joachim Lafosse (Belgique)
 Les Olympiades de Jacques Audiard (France)
 Lingui de Mahamet-Saleh Haroun (Tchad)
 Memoria d’Apitchatpong Weerasethakul (Thaïlande)
 Nitram de Justin Kurzel (Australie)
 Red Rocket de Sean Baker (Etats-Unis)
 The French Dispatch de Wes Anderson (Etats-Unis)
 The Story of My Wife d’lldikó Enyedi (Hongrie)
 Titane de Julia Ducournau (France)
 Tre piani de Nanni Moretti (Italie)
 Tout s’est bien passé de François Ozon (France)

Hors-compétition (07)

 Aline de Valérie Lemercier (France)
 Bac Nord de Cédric Jimenez (France)
 De son vivant d’Emmanuelle Bercot (France)
 Emergency Declaration de Han Jae-Rim (Corée du Sud)
 Stillwater de Tom McCarthy (Etats-Unis)
 The Velvet Underground de Todd Haynes (Etats-Unis)
 Where is Anne Frank ? d’Ari Folman (Israël)

Séances de minuit (03)

 Oranges sanguines de Jean-Christophe Meurisse (France)
 Suprêmes d’Audrey Estrougo (France)
 Tralala d’Arnaud et Jean-Marie Larrieu (France)

Cannes Première (11)

 Cette musique ne joue pour personne de Samuel Benchetrit (France)
 Cow d’Andrea Arnold (Royaume-Uni)
 Evolution de Kornél Mundruczo (Hongrie)
 In Front of Your Face d’Hong Sang-soo (Corée du Sud)
 Jane par Charlotte de Charlotte Gainsbourg (France)
 JFK Revisited : through the Looking Glass d’Oliver Stone (États-Unis)
 Mothering Sunday d’Eva Husson (France)
 Serre-moi fort de Mathieu Amalric (France)
 Tromperie d’Arnaud Desplechin (France)
 Val de Ting Poo et Leo Scott (États-Unis)
 Vortex de Gaspar Noé (Argentine/Italie)

Séances spéciales (09)

 Are You Lonesome Tonight ? de Wen Shipei (Chine)
 Baby Yar. Context de Sergei Loznitsa (Ukraine)
 Cahiers noirs de Shlomi Elkabetz (Israël)
 H6 de Yé Yé (France)
 Les Héroïques de Maxime Roy (France)
 Mi iubita, Mon amour de Noémie Merlant (France)
 New Worlds, The Cradle of a Civilization d’Andrew Muscato (Grèce/États-Unis)
 O Marinheiro das montanhas (Le Marin des montagnes) de Karim Aïnouz (Brésil)
 The Year of the Everlasting Storm de Jafar Panahi (Iran), Anthony Chen (Singapour), Malik Vitthal (États-Unis), Laura Poitras (États-Unis), Dominga Sotomayor (Chili), David Lowery (États-Unis) et Apichatpong Weerasethakul (Thaïlande)

Un certain regard (20)

 Onoda 10 000 Nuits dans la jungle d’Arthur Hariri (France) [film d’ouverture]
 After Yang de Kogonada (Etats-Unis)
 Blue Bayou de Justin Chon (Etats-Unis)
 Bonne mère de Hafsia Herzi (France)
 Commitment Hasan de Hasan Semih Kaplanoglu (Turquie)
 Delo (House Arrest) de Alexey German Jr (Russie)
 Et il y’eut un matin d’Eran Kolirin (Israël)
 Freda de Gessica Généus (Haïti)
 Gaey Wa’r de Na Jiazuo (Chine)
 Great Freedom de Sebastian Meise (Autriche)
 La civil de Teodora Ana Mihai (Roumanie/Belgique)
 Lamb de Valdimar Johansson (Islande)
 Mes frères et moi de Yohan Manca (France)
 Moneyboys de C.B. Yi (Autriche)
 Noche de Fuego de Tatiana Huezo (Mexique)
 Rehana Maryam Noor d’Abdullah Mohammad Saad (Bangladesh)
 The Innocents d’Eskil Vogt (Norvège)
 Un monde de Laura Wandel (Belgique)
 Unclenching the Fists (Les Points desserrés) de Kira Kovalenko (Russie)
 Women Do Cry de Mina Mileva et Vesela Kazakova (Bulgarie)

 


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