Créée en 2000, avec le souci de donner une visibilité et un espace à des cinématographies du monde arabe et de la diaspora, peu connues à Marseille et en région, l’association Aflam organise régulièrement des événements, des projections spéciales et des cycles par pays. Après la Tunisie (2005), la Syrie (2006) le Maroc (2007) et la Palestine (2008), c’est au tour de l’Algérie de bénéficier d’un coup de projecteur. Jusqu’au 6 décembre 2009, sous forme d’un vaste panorama des années 1960 à nos jours, "Cinéma(s) d’Algérie" donnera à voir quelque 20 longs-métrages et autant de courts-métrages de jeunes réalisateurs.
De la décennie 1960, L’Aube des damnés et L’Opium et le bâton d’Ahmed Rachedi (en présence de René Vautier), Hassan Terro de Mohamed Lakhdar Hamina et Les Hors la loi de Tewfik Farès, témoignent de la résistance à la colonisation et de la guerre d’indépendance. Des années 1970 marquées par la campagne pour la réforme agraire, où nombre de cinéaste se pencheront sur le monde rural, il sera possible de voir ou revoir, Noua de Abdelaziz Tolbi.
Au début des années 1970 ensuite, l’inclassable Tahia ya Didou de Mohamed Zinet ouvre la voie à Omar Gatlato de Merzak Allouache qui plante sa caméra dans son quartier de Bab el-Oued. Tourné dans le tumulte de la guerre civile libanaise, Nahla de Farouk Beloufa clôt une décennie de grands espoirs pour le cinéma algérien. Mais le cinéma reste totalement tributaire de la manne de l’État, lui-même lourdement endetté.
Réalisés au tournant des années 1980 et plus rarement montrés, Combien je vous aime de Azzeddine Meddour interroge les archives de la colonisation, pendant que Les enfants du vent de Brahim Tsaki observe avec tendresse les jeux de l’enfance dans un village algérien. A leur suite, les programmateurs ont retenu Les Sacrifiés d’Okacha Touita, La Rose des sables et Touchia de Rachid Benhadj, La Citadelle et L’Arche du désert de Mohamed Chouikh, Bab el-Oued City de Merzak Allouache, La Colline oubliée de Abderrahmane Bouguermouh et La Montagne de Baya de Azzeddine Meddour.
A la fin de la décennie 1990, de réorganisations en restructurations, les trois entreprises de l’audiovisuel public, à l’exception de la télévision, ont tout simplement été dissoutes.
Plus près de nous, Le Harem de Mme Osmane de Nadir Moknèche, Beur, blanc, rouge de Mahmoud Zemmouri, Bled Number One et Dernier maquis de Rabah Ameur Zaimeche, Mascarades de Lyes Salem, Inland de Tariq Teguia et Harragas de Merzak Allouache, tous d’initiatives française ou européenne, viennent compléter un programme de projections et de rencontres, en particulier lors des séances du soir généralement suivies de débats en présence de réalisateurs, d’acteurs et de producteurs.
"Cinéma(s) d’Algérie" propose enfin des documentaires, comme Vivre et écrire en Algérie de Dominique Rabourdin, Frantz Fanon, mémoire d’asile de Abdenour Zahzah, Mémoire du 8 mai 1945 de Mariem Hamidat et La Chine est encore loin de Malek Bensmail. Outre des séances scolaires et jeune public, la manifestation "Cinéma(s) d’Algérie" accueille également une exposition de photographies, des concerts, ainsi que des rencontres littéraires (Maïssa Bey, le 18/11) et des tables rondes, organisés en partenariat avec d’autres acteurs culturels de la ville de Marseille.
algeriades.com, partenaire de "Cinéma(s) d’Algérie" à Marseille
– 5 novembre - 6 décembre 2009, "Cinéma(s) d’Algérie" à Marseille, par l’association Aflam
– 6 novembre - 2 décembre, Exposition : "Subjectif/Objectif", Cinq photographes algériens : Sarah Bellache, Rafik Laggoune, Sid Ahmed Semiane, Réda Samy Zazoun, Rachida Azdaou, Marseille / Cinéma Les Variétés, 37, rue Vincent Scotto, Marseille 13001
Programme
A Marseille
– 5 novembre à 16h, Vivre et écrire en Algérie de Dominique Rabourdin, Marseille / Alcazar
– 5/11 à 20h30, Courts métrages Houria de Mohamed Yargui et Les Baies d’Alger de Hassan Ferhani • Concert de Mouloud Adel et le groupe parfum d’Al Andalus, Marseille / Cité de la Musique
– 8 novembre à 19h, Inland de Tariq Teguia (En présence du réalisateur), Marseille / Gyptis, 136, rue Loubon, 13003 Marseille
– 18 novembre à 14h, Conférence : "État des lieux de la littérature algérienne contemporaine", Marseille / Alcazar
– 18/11 à 16h, Rencontre/débat avec la romancière algérienne Maïssa Bey, Marseille / Bibliothèque de l’Alcazar, 58, cours Belzunce, 13001 Marseille, Tel. : 04 91 55 90 00
– 18/11 à 18h, Film/débat Frantz Fanon, mémoire d’asile de Abdenour Zahzah, Marseille / Bibliothèque de l’Alcazar
– 23 novembre à 19h, Portrait de Djamel Khelfaoui (10 min., 2009) | Cheb Hasni, je vis encore ! de Djamel Kelfaoui, Marseille / CRDP
– 24 novembre à 14h, Mémoire du 8 mai 1945 de Mariem Hamidat (En présence de la réalisatrice), Marseille / Cinéma Les Variétés, 37, rue Vincent Scotto, Marseille 13001
– 24/11 à 19h, Beur, blanc, rouge de Mahmoud Zemmouri, Marseille / Cinéma Les Variétés
– 26 novembre à 14h, Ô Combien je vous aime de Azzeddine Meddour, Marseille / CRDP, 31 bis, bld d’Athènes, 13001 Marseille
– 26/11 à 19h, Dernier maquis de Rabah Ameur-Zaïmeche, Marseille / CRDP
– 29 novembre à 17h, Film/débat en compagnie de René Vautier : L’Aube des damnés d’Ahmed Rachedi, Marseille / Polygone étoilé, 1, rue Massabo, 13002 Marseille, Tel. : 04 91 91 58 23
En région
– 27 novembre à 18h30, Le Grand jeu de Malek Bensmaïl, Aix en Provence / Institut de l’Image
– 27/11 à 19h, Omar Gatlato de Merzak Allouache, Salon / Cinéma Les Arcades
– 27/11 à 20h, Aliénations de Malek Bensmaïl, Aix en Provence / Institut de l’Image
– 27/11 à 21h, Inland de Tariq Téguia, Salon / Cinéma Les Arcades
– 28 novembre à 14h L’Opium et le bâton d’Ahmed Rachedi, Gardanne / Cinéma 3 Casino
– 28/11 à 18h, Bled Number One de Rabah Ameur Zaïmeche, Gardanne / Cinéma 3 Casino
– 28/11 à 18h, Omar Gatlato de Merzak Allouache, Arles / Cinéma Le Méjean
– 28/11 à 19h, Mascarades de Lyes Salem, Salon / Cinéma Les Arcades
– 28/11 à 21h, Histoire d’une rencontre de Brahim Tsaki (83’, Alg, 1983), Arles, cinéma Le Méjean
– 29 novembre à 15h, Mascarades de Lyes Salem, Arles / Cinéma Le Méjean
– 29/11 à 18h, Une femme pour mon fils d’Ali Ghanem (95 min., Alg, 1983), Arles / Cinéma Le Méjean
– 1er décembre à 18h, La Citadelle de Mohamed Chouikh, Château Arnoux / Le Cinématographe
– 1/12 à 21h, Inland de Tariq Téguia, Château Arnoux / Le Cinématographe
– 2 décembre à 18h, La Citadelle Mohamed Chouikh, Briançon / Cinéma L’Eden
– 2/12 à 21h, Inland de Tariq Téguia, Briançon / Cinéma L’Eden
– 4 décembre à 18h, Dernier maquis de Rabah Ameur-Zaïmeche, Apt / Cinéma Le César
– 4/12 à 18h30, Bab el-Oued City de Merzak Allouache, Port de Bouc / Le Méliès
1994, couleur, 35 mm, 93’
– 4/12 à 21h Apt / Cinéma Le César, L’Arche du désert de Mohamed Chouikh
– 4/12 à 21h Port de Bouc / Le Méliès, Mascarades de Lyes Salem
Marseille / Cinéma Les Variétés
* 1er - 3 décembre
– 14h, Peut être la mer de Rachid Bouchareb et Mascarades de Lyes Salem
– 14h Une femme pour fils d’Ali Ghanem (95 min., Alg, 1983)
– 16h15, Les Sacrifiés d’Okacha Touita
– 16h15, Hassan Terro de Mohamed Lakhdar Hamina (Présenté par Chrysalide)
– 18h, Harragas de Merzak Allouache (Avant première, en présence du réalisateur)
– 18h15, Touchia de Rachid Benhadj
– 18h15, Séance Laterna Magica : Les Enfants du vent de Brahim Tsaki (En présence du réalisateur)
– 20h, Da Mokrane de Reski Harani et Bled Number One de Rabah Ameur Zaïmeche (En présence du réalisateur et de Jean Pierre Rehm, FID Marseille)
– 20h, Séance Laterna Magica : Histoire d’une rencontre de Brahim Tsaki (En présence du réalisateur)
– 21h, Omar Gatlato de Merzak Allouache (En présence du réalisateur et de Mouloud Mimoun, journaliste)
* 4, 5 et 6 décembre
– 11h, Le Harem de Mme Osmane de Nadir Moknèche (Présenté par Michèle Philibert, Festival Reflets)
– 14h, La Femme dévoilée de Rachida Krim et Algériennes 30 ans après d’Ahmed Lallem (Présentés par Jeanne Baumberger, Festival Films Femmes Méditerranée)
– 14h, Les Hors la loi de Tewfik Farès
– 14h, Les Folles années du twist de Mahmoud Zemmouri
– 16h, La Montagne de Baya de Azzeddine Meddour
– 16h30, Tahia ya Didou de Mohamed Zinet
– 16h, Noua de Abdelaziz Tolbi
– 18h, La Chine est encore loin de Malek Bensmail (Avant-première, présentée par Nisrine El Hassouni, Peuple et Culture)
– 18h30, Le plus beau de tous les tangos du monde de Yannis Koussim et La Citadelle de Mohamed Chouikh
– 19h, Oranges de Yahia Mouzahem
Prends le bus et regarde d’Amina Zoubir
Joue à l’ombre de Mohamed-Lakhdar Tati (En présence du réalisateur)
– 21h, Nahla de Farouk Beloufa, En présence du réalisateur et Paul Odin de La Compagnie
– 21h, Séance Chrysalide :
Le quotidien des automates de Abdelghani Raoui
Ce qu’on doit faire de Karim Moussaoui (En présence du réalisateur)
Créneau(x) de Nacim Khedoucci
Deux d’Amar Sifodil
– 20h15, La Rose des sables de Rachid Benhadj (En présence du réalisateur)